Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Nourritures - Page 6

  • Ton argument a des dommages collatéraux

    L’antispécisme, c’est facile. Cela revient à considérer que les individus ne sont pas supérieurs les uns aux autres en raison de leur appartenance à telle ou telle espèce, et que les intérêts doivent être considérés pour ce qu’ils sont, indépendamment de leur appartenance à une espèce.

     


    Un antispéciste considèrera qu’un individu a des droits parce qu’il a des intérêts à défendre; parce qu’il souffre, pense, ressent, parce qu’il possède une subjectivité. C’est facile, au fond. C’est même évident: un individu, animal ou humain, a des intérêts (contrairement à un légume ou un caillou). Le problème, c’est que ça implique, si on y adhère, qu’on nuit à l’intérêt d’autrui si on mange de la viande (ou plutôt, si on tue des animaux pour les manger). Et comme on aime ça, la viande, et qu’on ne veut pas passer pour un méchant, on s’efforce de trouver la faille. Quand on cherche, on trouve toujours : les gens inventent toutes sortes d’arguments pour défendre la viande. Il y en a vraiment beaucoup, et ils ont tous un point commun.

    Ce que je souhaite montrer dans cet article, c’est la façon dont ces arguments permettraient en fait de justifier absolument n’importe quoi. Je vais donc dresser une liste de ces arguments et expliquer un peu ce qu’il impliqueraient si on les considérait vraiment valable. C’est intéressant parce que si un argument justifie, par exemple, de prostituer des enfants, on peut se dire que ce n’est pas un bon argument dans la mesure où on est contre la prostitution d’enfants.

    Cette liste pourra vous être utile pour étayer votre réflexion. Si vous êtes végane ou même végétarien, les arguments ci-dessous vous seront soumis à un moment ou un autre. Attention: si vous êtes carniste (c’est à dire: vous n’êtes pas végétarien et ne comptez pas le devenir), cet article va probablement vous énerver. Je rappelle que les commentaires haineux ne sont pas publiés de toutes façons, donc ça ne sert à rien de vous exciter.

     

    Liste non exhaustive d’arguments pro-viande pouvant servir à justifier toutes sortes de choses allant de « rigolotes » à « insupportablement affreuses ».

     

    • « La mort fait partie de la vie ». Ce n’est donc pas grave de mourir, puisqu’après tout ça arrive à tout le monde, même aux meilleurs d’entre nous. Certes, on ne peut pas le nier, et nous sommes tous condamnés à mourir, ce n’est pas pour ça que nous passons notre vie à nous lamenter, ou que nous estimons que ce n’est pas bien grave de mourir à l’âge de 20 ans dans un accident de voiture, ou victime d’un accident de chasse… Un bon exemple, l’accident de chasse : le chasseur estime que la mort fait partie de la vie, que mourir, pour les animaux qu’il tue, ce n’est pas bien grave, ça fait partie de la nature sauvage, il est un prédateur… Un cerf, un sanglier, un lapin perd la vie, c’est normal, la routine quoi. Par contre, quand il tue un de ses potes par accident, là, tout à coup, c’est un drame, quelque chose d’horrible qui ne devrait pas arriver. Notons au passage que la grande majorité des animaux de boucherie sont tués avant l’âge adulte (poulets de chair, agneaux, veaux…),  quelques-uns sont tués aussitôt qu’ils deviennent adultes (boeufs, porcs) et les femelles productrices (vaches à lait, poules pondeuses) sont tuées quand elles sont jeunes adultes.

    Cet argument justifie : de tuer des gens très jeunes, et même des enfants, puisqu’ils vont mourir un jour de toutes façons. De fumer : il faut bien mourir de quelque chose. De faire fumer les enfants : pareil, ils vont bien mourir de toutes façons. De laisser tomber toutes les consignes de sécurité à la chasse, les consignes de sécurité routière, de vérifier les noeuds avant de faire le l’alpinisme, etc.

    • « Tes chiffres et tes statistiques sont moins valables que mon expérience personnelle ». Cet argument est utilisé pour prouver que les animaux sont des machines, ou encore que la viande est nécessaire à la vie humaine, alors que les travaux scientifiques contredisent ces affirmations. Cet argument est très utilisé aussi par les anti-féministes.

    Cet argument justifie: tout et n’importe quoi, selon l’expérience personnelle de celui qui l’énonce.  Par exemple, il justifie de supprimer toutes les lois de protection contre le tabagisme, si on connait quelqu’un qui a fumé toutes sa vie et a vécu vieux et en bonne santé. Ou bien de soigner le cancer en mangeant du jambon si on connait quelqu’un qui a guéri de son cancer en mangeant du jambon.

    • « Le contenu de mon assiette ne regarde que moi ». C’est faux : un acte immoral ne devient pas subitement moral à partir du moment où ça implique un repas. Le contenu de nos repas est déjà soumis à des règles morales. Cet argument rejoint un peu celui utilisé pour justifier les violences qui ont lieu dans la famille: c’est chez moi, je fais ce que je veux, ça ne vous regarde pas si je viole ma femme et frappe mes gosses (ou inversement). Or, le foyer, pas plus que l’assiette, n’échappe aux problèmes d’éthique.

    Cet argument justifie : de manger de la chair humaine, ou le chien du voisin. Comment ça, je suis en train de manger le chat que tu as élevé au biberon ? C’est mon repas, ta gueule.

    • « On fait partie de la nature« , les animaux mangent d’autres animaux. Cet argument rejoint un peu « la mort fait partie de la vie », mais il s’agit davantage de nous intégrer dans un système amoral, la Nature, afin de nous libérer de toute obligation morale envers les autres. Le problème, c’est que ça nous libère de TOUTE obligation morale, pas seulement envers les animaux. Si quelqu’un décidait de tuer des nouveaux-nés pour les manger, on trouverait probablement que cet argument ne tient plus. Pourtant, de nombreux animaux n’ont pas plus de scrupules à tuer et manger leur propre progéniture, leurs rivaux ou les cadavres de leurs amis, qu’ils n’en ont à dévorer des animaux d’autres espèces. Certains insectes dévoreraient même leur partenaire mâle pendant l’accouplement.

    Cet argument justifie: tout ce que font les animaux. S’entretuer, violer (le viol existe chez les canards), manger des nouveaux-nés, mais aussi des choses un peu plus drôles comme se balader à poil, baiser et chier devant tout le monde, se lécher l’anus, se laver avec sa langue, manger du caca (nos proches cousins les gorilles ne se gênent pas pour ça). Il faudrait aussi laisser tomber ces trucs dont la plupart des animaux se fichent totalement, comme enterrer les cadavres de nos proches.

    • « On peut manger tout ce qui n’a pas conscience de la mort« . Cet argument part du principe que les animaux n’ont pas conscience de la mort, ce qui est bien sur, non prouvé.

    Cet argument justifie de manger aussi les humains qui n’ont pas conscience de la mort, comme les nouveau-nés et certains handicapés mentaux.

    • « Ils sont élevés pour ça ». Certaines personnes pensent qu’il ne faut pas tuer des animaux, sauf ceux élevés pour être mangés. Notons que ça ne semble pas reposer sur grand chose.

    Cet argument a été utilisé pour justifier l’esclavage des Noirs. Il justifie en fait de faire n’importe quoi à n’importe qui, à partir du moment où on le fait naitre spécialement.

    • « Il vaut mieux mourir dans un abattoir, c’est moins de souffrances que mourir de ses blessures dans la nature par exemple. » Cet argument est fallacieux puisque les animaux souffrent énormément dans l’élevage, mais admettons : en tuant un animal, on lui rend service, puisque c’est pas marrant de mourir de vieillesse ou par une mort lente.

    Cet argument justifie: de tuer n’importe qui, pourvu que ce soit relativement rapide (quelques secondes à quelques minutes, l’égorgement ne provoquant pas une mort immédiate). En particulier les gens qui ont une maladie grave mais aussi ceux qui risquent d’en attraper une. En fait n’importe qui. Notons qu’un argument très proche a été utilisé pour justifier l’esclavage des Noirs: on disait que leur vie d’esclave était plus confortable que leur vie en Afrique, que la vie là-bas était très dure, qu’ils se tuaient entre eux de toutes façons, que donc la vie d’esclave était préférable. Tout comme on dit aujourd’hui que la vie d’animal domestique est préférable à la liberté d’animal sauvage.

    • « La mort, ce n’est pas grave, c’est la souffrance qui est grave. » Cet argument part du principe que pour les animaux, la mort est moins grave que la souffrance. La souffrance sert pourtant un but, celui de la survie, et on sait que certains animaux montrent qu’ils préfèrent une intense douleur à une mort certaine. Mais le problème est évident de transposer cet argument aux humains, alors que chacun sait que ce n’est pas si simple.

    Cet argument justifie : de tuer tous les gens qui ont une maladie qui peut les faire souffrir, même s’ils vont guérir ensuite. De tuer en fait n’importe qui, parce que quand on est mort, on souffre pas. En fait, on devrait tous se suicider.

    • « Les animaux ne peuvent pas être sujets de droits puisqu’ils ne savent pas comment exercer leurs droits ». Argument souvent utilisé dans les milieux anarchistes, qui pourtant ne sont pas contre les droits des enfants, que je sache. Ils savent donc qu’être sujet de droit n’oblige pas à être agent de droit, qu’on peut exercer des droits sans les comprendre.

    Cet argument justifie: de priver de tout droit les enfants, les personnes handicapées mentales, certaines personnes âgées. D’une façon plus générale, il faudrait que les gens les plus intelligents aient plus de droits que les gens les moins intelligents, puisque ces derniers savent moins bien comprendre leurs droits.

    • « Les inuits, eux, sont bien obligés de manger de la viande pour vivre ». Ou encore « Les hommes préhistoriques mangeaient de la viande« . Cet argument fait appel à l’exemple de personnes en situation de survie pour justifier le comportement de personnes n’étant pas dans cette situation. Or, les situations de survie justifient tout et n’importe quoi, on a par exemple vu des personnes manger les cadavres suite à des accident d’avion. Mais il y a aussi eu des cas de cannibalisme où on tuait des gens pour les manger.

    Cet argument justifie : le cannibalisme, ou d’une façon générale, tout ce qui peut être fait quand notre vie est menacée. On peut aussi justifier de faire tout ce que faisaient les hommes préhistoriques. Si vous avez des poux, gardez-les.

    • « Les pauvres ne peuvent pas manger de viande ». Il faudrait donc que les personnes qui ont les moyens d’en manger, en mangent. De même, au lieu de combattre la pauvreté, il est préférable de jouir de sa richesse un maximum.

    Cet argument justifie: de porter de la fourrure très chère, de rouler dans des voitures de sport, de manger du caviar à la louche et de remplacer l’eau de table par du champagne.

    • « On tue des insectes quand on marche dans l’herbe » ou encore « mais quand tu roules en voiture, tu pollues ». Autrement dit: même en étant végane, on est pas parfait, on peut encore nuire à autrui (rapport à l’idée que les véganes se croiraient purs, parfaits et au-dessus de tout, voire « mythe de la pureté« ).  Autrement dit: rien ne sert d’être moins nuisible, puisque de toutes façons, on l’est.

    Cet argument justifie : de pousser ta grand-mère dans l’escalier pour rigoler. De faire exprès d’écraser des chats en voiture (tu écrases bien des moustiques contre ton pare-brise). Et puisque tu écrases des chats en voiture, pourquoi pas écraser aussi des gens? Allez, un petit jeu: aveugle: 1 point, poussette: 5 points, mère de famille: 3 points + 1 point par enfant supplémentaire.

    • « Si on mange plus des vaches, y en aura plus ». Cet argument n’est pas très clair : on ne sait pas vraiment quel est le problème. Cela consiste à refuser le changement pour refuser le changement. On pourrait l’associer avec celui-ci: « Supprimer la viande fera disparaitre des emplois ». Tout changement est donc non souhaitable, car il entraine d’autres changements.

    Cet argument justifie : d’entériner tout changement social. de laisser tomber toutes les luttes contre la prostitution organisée  en réseaux (y compris celle des enfants), puisque ça fera disparaitre les emplois des proxénètes. De ne pas supprimer la peine de mort là ou elle existe, puisque cela fera des emplois de bourreaux en moins.  De conserver la locomotive à vapeur, puisque les charbonniers n’existeront plus un jour. Oh, wait…

    • « Si on mange plus les animaux,on saura plus quoi en faire ». Tout changement implique de réfléchir à de nouvelles solutions. Cet argument rejoint un peu les précédents. Cela revient à dire: pour l’instant, on a une mauvaise solution, qui est de tuer tous ces animaux, mais si on décide de ne pas les tuer, il faudra trouver quoi en faire. Cet argument n’est pas très intéressant puisque les animaux de boucherie n’existent que parce qu’on les fait reproduire (quant aux poissons… ils existent de moins en moins). Mais enfin il justifie aussi pas mal de choses:

    Cet argument justifie également de laisser tomber toutes les luttes contre la prostitution organisée  en réseaux (y compris celle des enfants), parce qu’une fois que les victimes de ces réseaux ne se prostitueront plus, il faudra bien qu’elles fassent quelque chose. Si on y réfléchit bien, ça justifie aussi de manger n’importe qui, puisque les humains sont nombreux, et qu’on ne sait pas toujours quoi en faire.

    • Enfin, mon préféré : on a déjà eu, sur ce blog, des questions du style « mais au fond, pourquoi le bien c’est bien, et le mal c’est mal ?« . Pour justifier la viande, certaines personnes se mettent carrément à douter que le bien soit préférable au mal, que l’absence de souffrance soit préférable à la souffrance, qu’être bienveillant soit mieux qu’être malveillant. J’ai envie de dire: pourquoi pas? Mais si quelqu’un vous bute pour piquer votre carte bleue, il faudra pas venir pleurer. Après tout on n’est pas très surs que le bien soit vraiment bien et le mal si mal que ça. Et si vous avez mal quelque part, vous n’avez qu’à essayer de vous convaincre qu’en fait vous avez du plaisir. De quoi transformer les rages de dent en autant de petites fêtes.

    Cet argument justifie : strictement tout. Les guerres, les génocides, les viols, les meurtres, absolument n’importe quoi.

     

     

    Liste à compléter ! Et vous, est-ce que vous voyez d’autres arguments pour justifier de tuer des animaux pour leur viande? Est-ce qu’ils peuvent justifier d’autres choses aussi ?

     

    via : lesquestionscomposent.fr

  • MANUEL DE CONVERSATION POUR UN DEBAT SUR LE VEGETARISME SUR LES FORUMS

     Au cours de mes tribulations sur internet, j’ai observé que les débats relatifs au végétarisme ou à la protection animale se ressemblent tous. J’ai donc pris de mon temps pour vous livrer une synthèse de ce qui va se passer au cours de la conversation. Il n'y a aucun jugement de ma part, je ne cautionne pas tous les propos, c'est seulement que c'est comme ça que ça se passe.

    Une personne va lancer un débat sur le végétarisme (ou la protection animale), peu importe que cette personne soit pour ou contre, et peu importe le contenu du premier message.

     

    Un végétarien va intervenir pour dire qu’en effet, il est végétarien, et qu’il se porte bien.

     

    Un non-végétarien va dire qu’il est ridicule d’être végétarien, puisque l’homme a toujours mangé de la viande.

     

    Le végétarien va lui dire que l’ancienneté d’une tradition n’est pas gage de sa moralité, et qu’en effet, on a toujours pratiqué le meurtre, l’excision, et la discrimination.

     

    Le non-végétarien va lui dire qu’il est choquant de comparer le meurtre et la viande, puisque dans un cas, on tue, mais que dans l’autre cas, euh, eh bien, on tue aussi, mais c’est qu’un animal.

     

    Le végétarien va dire qu’à certaines époques, on tuait des gens, parce que ce n’étaient que des noirs.

     

    Le non-végétarien va s’énerver car la comparaison entre l’animal humain et l’animal non humain est un tabou qu’il est dangereux de briser.

     

    Un intervenant poste une photo de viande crue.

     

    Divers forumers lui signalent gentiment que ça ne fait pas avancer le shmilblick.

     

    Un non-végétarien va dire que de toute façon, les hommes préhistoriques mangeaient de la viande, et que donc, on doit en manger. Le végétarien va lui suggérer de s’habiller en peau de bête brute, de vivre dans une grotte et de tirer sa femelle par les cheveux puisque c’est ainsi que les hommes préhistoriques faisaient
    (existe aussi en version: je mange de la viande parce que les lions mangent les gazelles).

     

    Un non végétarien rappelle que l'homme est un omnivore. Le végétarien lui dit que ça ne dispense pas de faire des choix puisque l'homme peut s'adapter à un régime végétarien, et ajoute que bien que le non-végétarien ait des jambes, il a quand même une voiture ou un vélo et qu'il n'est pas si attaché que ça à son état de nature finalement.


    Le non-végétarien dit alors que l'homme est au sommet de la chaîne alimentaire. Un végétarien lui demande si ce sont les hommes qui mangent les lions ou plutôt le contraire, et dit que quand bien même les hommes seraient en haut de la chaîne alimentaire, ça ne justifierait pas l'horreur de la condition animale aujourd'hui.

     

    Le non-végétarien va dire que de toute façon, il faut manger des protéines, un végétarien va lui expliquer qu’on trouve des protéines ailleurs que dans la viande, et surtout dans les céréales et légumineuses.

     

    Le non-végétarien va demander une source.
    Le végétarien la lui donne sous forme de lien.
    Le non-végétarien conteste la fiabilité de la source.

    Le végétarien lui donne une dizaine d’autres sources.
    Le non-végétarien conteste la fiabilité de toutes les autres sources.
    Le végétarien demande au non-végétarien de lui fournir une source prouvant qu’il est impossible de manger équilibre en étant végétarien.
    Le non-végétarien ne peut pas la fournir mais précise que sa belle-sœur était secrétaire dans un cabinet de diététique et qu’il sait de quoi il parle.

     

    Un autre non-végétarien trouve que la source est trop longue à lire et donne un de ses arguments dont la réponse est dans la source qu'il n'a pas voulu lire.

     

    Un non végétarien dit que la preuve que les végétariens ont des carences, c'est que tous les végétariens qu'il connait ont un teint très blancs et sont fatigués. Un végétarien lui demande combien de végétariens il connait exactement, où il les a rencontrés, et s'il y a moyen de les contacter. Le non végétarien disparait de la conversation.

     

    Un non-végétarien signale aux végétariens que les carottes crient quand on les coupe.

     

    Les végétariens lui font un cours accéléré de biologie des systèmes nerveux, et lui suggèrent de devenir végétarien s’il se soucie vraiment de la souffrance des plantes, puisqu’il faut en effet beaucoup de plantes pour nourrir la viande qu’il mange.

     

    Le non-végétarien dit que les végétariens essaient de le convertir.

     

    Les végétariens disent qu’en effet , il serait bon que l’on mange globalement moins de viande, la production de celle-ci étant extrêmement polluante et affamant les pays les plus pauvres.
    Le non-végétarien demande une source.
    Le végétarien la lui donne sous forme de lien.
    Le non-végétarien conteste la fiabilité de la source.
    Le végétarien lui donne une dizaine d’autres sources.
    Le non-végétarien conteste la fiabilité de toutes les autres sources.
    Le végétarien demande au non-végétarien de lui fournir une source prouvant que la production de viande n’est pas néfaste pour l’environnement.
    Le non-végétarien ne peut pas la fournir mais précise que son beau-frère est chauffeur au ministère de l’environnement et qu’il sait de quoi il parle.


    Un non-végétarien croit le végétarien mais dit que ce problème est un problème de production, que c'est l'industrie qui est mauvaise, mais que ce n'est pas sa faute à lui si il y a un problème dans la production. Un végétarien lui explique le système de l'offre et de la demande.

    Un non-végétarien va dire que de toute façon, la vie d’un animal ne vaudra jamais celle d’un homme.
    Un groupe de végétariens se lance dans une réflexion philosophique sur la valeur de la vie et laisse les non-végétariens en plan.

     

    Un anti-végétarien débarque et dit que les végétariens ont tous des carences.
    Un végétarien le renvoie gentiment à la première page au moment ou la conversation parle de nutrition.

     

    Un non-végétarien se demande ce que feraient les végétariens s'ils étaient dans le désert avec seulement une tranche de jambon.

     

    Un non végétarien va dire qu’on ferait mieux de s’occuper des enfants qui crèvent de faim plutôt que des conditions de vie des poulets en batterie.
    Un végétarien lui explique par a+b que le végétarisme est une façon efficace de lutter contre la faim dans le monde.
    Le non-végétarien s’énerve, culpabilise, et demande une source (voir ci-dessus).

     

    Un intervenant lance le débat sur l'antispécisme. Rapidement, le point Godwin est franchi.

     

    Un intervenant dit que lui, il a déjà mangé du cheval, que c'était très bon, que s'il le pouvait il mangerait du rat, et que rien ne vaut une bonne entrecôte bien saignante.
    Un végétarien lui demande s’il ne trouve pas que la gourmandise pèse peu face aux problèmes environnementaux crées par la consommation de viande.
    Le non végétarien dit que de toute façon, le végétarien n’est pas parfait (recycle t-il ses déchets ? roule t-il en voiture ? et d'ailleurs que fait-il devant son ordinateur, là? ) et qu’il n’a pas de leçon à lui donner, et que de toute façon, on leur interdit tout, fumer, boire, et maintenant la viande ? ah non c’est pas possible.

     

    Un intervenant corrige les fautes d’orthographe de tous les autres.

    Un intervenant opposé engueule celui qui corrige les fautes d'orthographe.
    Un opposant à l'opposé corrige les fautes d'orthographe de l'opposé. 

     

    Un troll met en relation végétarisme et anorexie, et il sait de quoi il parle, car sa cousine, qui est végétarienne (elle ne mange que du blanc de poulet) a fini par devenir anorexique.

     


    Un intervenant dit que c’est bien joli, mais qu’il faut de la viande pour être fort, d’ailleurs, regardez les sportifs, ils ne sont pas végétariens.
    Un végétarien lui fournit une liste des plus grands champions végétariens et végétaliens.

     


    Un non-végétarien dit que lui, de toute façon, il n’est pas concerné, puisqu’il consomme exclusivement la viande de la ferme de sa mamie sur laquelle il habite (la ferme, pas la mamie).
    Le végétarien lui dit que si à chaque fois qu'on lui avait dit ça c'était vrai, il n'y aurait pas de rayon viande au supermarché.

    Le non végétarien lui dit que peut-être, mais lui, c'est vrai.

     

    Un non-végétarien dit que de toute façon, il est trop pauvre pour être végétarien. Le végétarien lui rappelle que c’est la viande qui coûte cher.

     

    Un non végétarien explique qu’Hitler était végétarien. Un végétarien dément à grand renfort de liens historiques chiants qu’on ne lira pas, et explique qu’en revanche, Einstein et Léonard de Vinci étaient biens végétariens.
    Débat  sur le QI d’Einstein, et ses théories simplistes probablement dues à son végétarisme.

     

    Un végétarien hypersensible débarque et dit que c’est dégueulasse et monstrueux de faire subir des tortures aux animaux pour le simple plaisir alimentaire. Levée de boucliers des non-végétariens qui tiennent enfin leur preuve que les végétariens sont des extrémistes, et démenti gêné de la plupart des végétariens du forum qui disent comprendre les réactions des deux côtés.


    Un intervenant dit que tout ça lui a donné faim et que d'ailleurs il est en train de manger un steak, là,  derrière son ordinateur.

    Un pesco-végétarien arrive et se fait engueuler par les deux parties, parce qu’il mange du poisson et se dit végétarien ou parce qu’il ne mange pas de viande. Un intervenant dit qu’effectivement, les végétariens mangent du poisson, alors que les végétaliens (qui eux sont vraiment des extrémistes) n’en mangent pas. Un végétarien et wikipédia remettent les points sur les « i ».

     

    Un non-végétarien va dire que le soja est mauvais pour la santé et l’environnement, un végétarien va lui dire que s’il a des craintes de ce côté-là, il peut arrêter de manger de la viande, puisque les animaux sont souvent nourris au soja qui a poussé sur ce qui fut la forêt amazonienne.

     

    Un végétarien va dire que le végétarisme est une forme de décroissance alimentaire.
    Un intervenant va demander ce qu’est la décroissance.
    Un non végétarien va dire que c’est pas écolo de manger du tofu importé d’Asie. Le végétarien va lui apprendre qu’on produit du tofu en France, et demande au non-végétarien s’il mange de l’agneau de Nouvelle-Zélande, du bœuf du Chili, du café, et des bananes.

     

    Un vegan vaporeux et poétique poste une phrase que personne ne comprend.

     

    Un non végétarien insinue un manque d’activité sexuelle chez les végétariennes. Une végétarienne lui fait le coup de la B12, ce qui fait rire les autres végétariens mais pas les non-végétariens puisqu’ils ne savent pas ce qu’est la B12, ni le « coup de la B12 ».

     

    Un non végétarien s’indigne du fait que les végétariens se croient toujours plus intelligents. Entrant dans son jeu, un végétarien lui poste plusieurs articles relatant les liens entre végétarisme et QI.
    Le non-végétarien va dire que de toute façon, pour les végétariens, ils ne sont que des bouffeurs de cadavre. Le végétarien va lui demander s’il mange directement la viande sur le dos de l’animal vivant, et lui dit que dans le cas contraire, en effet, il mange bien du cadavre.

     

    Un non-végétarien comprend le coup de la B12 et essaie de brancher une végétalienne.

     

    Un intervenant poste une photo de viande crue. Tout le monde lui signale qu’on leur a déjà fait le coup.
    Un végétarien poste Earthlings. Un non-végétarien prétend que la vidéo est truquée. Tout le monde culpabilise et  s’énerve.

     

    Un modo intervient pour dire à tout le monde de se calmer.

     

    N’ayant pas lu le début de la conversation, un non-végétarien rappelle que les salades souffrent quand on les arrache. Les MP des végétariens explosent car ils avaient tous parié sur le prochain qui ferait le coup du cri de la carotte. Les végétariens se foutent quand même un peu de la gueule du crieur de carottes sur le forum, mais celui-ci ne comprend pas le truc et croit avoir cloué le bec aux bouffeurs de carottes.

     

    Un non-végétarien dit que de toute façon, la bouffe végétarienne est dégueulasse. Un végétarien poste un lien vers son blog de cuisine. La moitié des lecteurs du forum se fait un plat végétarien le soir même.

     

    Deux types floodent sur des recettes de cuisine pendant trois pages.

     

    Croyant bien faire, un non-végétarien dit que "chacun mange ce qu'il veut", que lui il laisse les végétariens manger leurs carottes, alors que les végétariens le laissent manger sa viande s'il vous plait.

    Un peu démoralisés, les végétariens reprennent tous les argments déjà édictés, disent que non, manger de la viande n'est pas un choix "personnel", puisque ça implique l'animal qui n'a pas le choix de mourir ou pas, les gens qui crèvent de faim parce qu'on leur pique leur bouffe pour nourrir notre bétail, les générations futures dont ou pourrit l'environnement, que chaque jour dans le monde, à cause en partie de notre consommation, 800 millions de personnes ne mangent pas "ce qu'elles veulent", et que ça autorise à faire de la promotion pour le végétarisme.

     

    A court d’arguments, le non-végétarien va dire que les végétariens ne font rien qu’à faire du prosélytisme et de la propagande, et que pour eux c’est de l’intolérance extrémiste. Un végétarien va expliquer qu’il ne s’agit pas de propagande mais d’information, et que chacun est libre d’en tirer les conséquences, et que l’extrémisme ne se trouve pas du côté des végétariens mais du fanatisme de l’industrie de la viande qui tue des milliards d’animaux et pollue à tout va en affamant les pays pauvres.

     

    Bonus: un végétarien poste ce texte. Les végétariens se marrent et trouvent que "c'est très vrai". Un non végétarien dit que c'est très mal écrit, et que c'est méprisant envers les non végétariens qui passent une fois de plus pour des cons.


    A 18h, les employés rentrent chez eux, le débat se tasse.
    Et, tel l’ampoule, six mois plus tard, un couillon répond au post initial sans relire la conversation et relance tout le truc.

      via : Insolente veggie

  • Veganisme : c'est quoi ca ?

    Le véganisme est fondé sur le principe universel de la compassion. Donald Watson, qui a créé le terme vegan en 1944 à partir du mot anglais vegetarian (végétarien en français), définit le véganisme comme "l'extension logique du végétarisme", et il précise :

    « Le Véganisme est une philosophie et une façon de vivre qui cherche à exclure, autant qu’il est pratiquement possible, toutes les formes d’exploitation et de cruauté envers les animaux, que ce soit pour se nourrir, s’habiller, ou pour tout autre but ; et par extension, le véganisme soutient et encourage le développement et la mise en oeuvre d’alternatives sans utilisation d'animaux, pour le plus grand bien des êtres humains, des animaux et de l’environnement ».

    Etre Vegan est donc un choix éthique, et une pratique quotidienne, dans laquelle on met concrètement en action le respect de la vie, fondé sur la non-violence, la paix et la compassion envers tous les êtres sensibles. Etre Vegan, c'est forcement être antispéciste.


    ON DISTINGUE 3 STADES VERS LE VEGANISME :


    -Le VégétaRisme :

    Les végétariens consomment des végétaux (céréales, légumes, légumineuses, graines, oléagineux, fruits...), ainsi que des oeufs et/ou du lait. Les végétariens ne mangent aucun animal (ni viande, ni volaille, ni charcuterie, ni poisson, ni fruits de mer...). Ils ne consomment pas non plus de sous-produits de l'abattage des animaux (comme la gélatine par exemple).

    -Le VégétaLisme (ou "végétarisme strict") :

    Les végétaliens ne consomment aucun produits d'origine animale, et ne mangent donc ni viande, ni volaille, ni charcuterie, ni poisson, ni sous-produits d'animaux, ni oeufs, ni lait, ni miel... Cependant, le végétarisme ou le végétalisme ne consistent pas seulement à supprimer le steak, et à manger ce qui reste, c'est-à-dire les haricots verts, le riz ou les pâtes... En réalité, lorsqu'on commence à s'intéresser à la cuisine végétarienne et végétalienne, on découvre tout un univers culinaire, avec de nouveaux ingrédients et des mets délicieux, riches et variés ! Le plus souvent, dans leur pratique de la compassion au quotidien, les végétaliens sont aussi souvent "vegan" :


    -Le Véganisme :

    Ce terme, issu de l'anglo-saxon, est parfois confondu avec le "végétalisme" en français. Cependant, un Vegan, en plus d'être végétalien, élargit sa compassion active à l'ensemble de sa vie, et fait attention à ne pas utiliser de produits issus de la souffrance animale, que ce soit pour ses vêtements, ses chaussures, les produits ou objets qu'il utilise, ses loisirs, etc. Il n'utilise donc aucun produit d'origine animale : ni cuir, ni laine, ni fourrure, ni produits cosmétiques ou produits ménagers testés sur les animaux... Un vegan ne chasse pas, ni ne pêche, refuse les corridas ou les marinelands, choisit les cirques sans animaux... et plus généralement un vegan n'accepte d'utiliser dans sa vie, que des produits qui ne sont pas issus de la souffrance d'un animal. Ce mode de vie reste un idéal, et il appartient à chacun d'y tendre selon ses possibilités...


    LES BIENFAITS DU VEGANISME


    Cette approche, respectueuse de la vie, est aussi source de nombreux bienfaits, non seulement pour les animaux, mais aussi pour la santé des hommes, la faim dans le monde, ou encore l'écologie... :

    -Pour les animaux :

    Actuellement en France, on tue chaque jour environ 3 millions d'animaux d'élevage (sans compter les poissons), et en Belgique plus de 800 milles. Derrière ces chiffres hallucinants se cachent des êtres sensibles, des vies qui veulent simplement vivre : des veaux, des cochons, des vaches ou des poules... des êtres doux, sensibles et paisibles, qui sont traités comme des produits, de la viande sur pattes ! Innocents emprisonnés et condamnés à perpétuité à une vie de souffrances et de terreur, manipulés avec violence, sans le moindre respect pour leurs besoins vitaux de base, ni aucune compassion, qui finissent leur triste vie de souffrances, entassés dans des camions pendant des heures et parfois des jours, pour être enfin tués, à la va-vite et sous les yeux de leurs congénères terrorisés...
    L'élevage industriel concerne des millions d'êtres sensibles, à qui sont refusés absolument TOUS les droits ! Est-il vraiment dans la nature humaine d'être aussi cruel et aussi indifférent au devenir de ceux qui ne nous ressemblent pas?...

    -Pour les êtres humains et la santé :

    De plus en plus d'études et de recherches confirment qu'une alimentation végétarienne ou végétalienne correcte (évidemment, il ne s'agit pas de se gaver de frites !) est saine, nutritionnellement adéquate, et absolument bénéfique pour la santé. Il est en effet maintenant prouvé que ce mode d'alimentation constitue un facteur de prévention d'un grand nombre de maladies, comme notamment le cancer, les maladies cardio-vasculaires, le diabète, l'obésité, ou l'hypertension par exemple.

    -Pour la faim dans le monde :

    Alors que 800 millions de personnes souffrent encore de la faim, une grande partie des céréales cultivées sur les terres du Tiers-monde sont exportées pour nourrir le bétail des pays riches ! On dit parfois que "la vache du riche affame le monde"...

    -Pour l'écologie et la planète :

    Le mode de vie vegan préserve notre planète. On ignore en effet encore trop souvent les conséquences catastrophiques de l'élevage sur l'environnement : pollution de l'air et de l'eau, effet de serre, réchauffement climatique, gaspillage de l'eau, déforestations massives pour cultiver le grain destiné aux animaux... Le véganisme est sans conteste l'acte éco-citoyen le plus efficace (et de très loin !) pour l'écologie et la préservation de notre planète !

    Le mode de vie Vegan est donc sans aucun doute la solution la meilleure, la plus positive et de très loin la plus efficace pour contribuer à la résolution de certaines des plus grandes questions qui se posent à l’humanité aujourd’hui, sur les problèmes concernant à la fois la santé humaine, l'écologie, l’éthique par rapport au problème de la faim dans le monde, et la reconnaissance – enfin – des droits des animaux…


    VISION D'UN MONDE VEGAN


    Un futur possible, réaliste et souhaitable !

    Imaginez un monde...

    Un monde où les hommes vivraient en harmonie avec la terre, et respecteraient la Vie sous toutes ses formes… Un monde où il n’y aurait plus ni élevages industriels concentrationnaires, ni abattoirs, ni laboratoires de vivisection, ni chasse, ni pêche, ni corridas, ni marinelands, ni manteaux de fourrure… Un monde où les animaux seraient enfin vus dans leur véritable nature sacrée… où leurs droits seraient enfin reconnus… où ils seraient libérés de leurs cages et de leurs esclavages… Un monde où leurs immenses souffrances, tortures et massacres de masse feraient partie du passé… Un monde nouveau, où les animaux seraient enfin traités avec respect, compassion et justice…

    Dans ce monde, grâce à l'abandon de l'élevage et de la consommation de viande, des quantités considérables d'eau potable seraient économisées, la santé humaine serait nettement améliorée, la déforestation serait massivement réduite, les populations des pays en voie de développement pourraient disposer des terrains et des céréales auparavant cultivées pour nourrir le bétail des pays riches, l'effet de serre serait minimisé, et le réchauffement climatique, en net recul...

    Imaginez un monde où règnerait enfin la paix entre les habitants humains et non-humains de la planète...

    … Imaginez un Monde Vegan !


    via veganisme.fr