Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Nourritures - Page 8

  • L'orthorexie nerveuse

     

    Orthorexie vient des mots grecs "ortho" (droit) et de "orexie" (appétit). Une personne atteinte d'orthorexie est quelqu'un qui est tellement préoccupée par le fait de "bien manger" que cela en devient une pathologie.

     

    Cette maladie est décrite depuis quelques années seulement, sans doute en partie provoquée par tous les conseils alimentaires dictés par le monde médical, qui il y a quelques temps, nous disait (et nous dit encore!) que le sucre est mauvais pour la santé (il ne faut donc pas en consommer!), que les fruits et les légumes nous protègent des cancers (il faut donc absolument en consommer à chaque repas)...

     

    Ces "conseils" sont pris au pied de la lettre par certains, qui, du coup, s'acharnant à les respecter, se trouvent à penser à leur alimentation continuellement, ce qui constitue un trouble du comportement alimentaire. La "pureté diététique" est problématique. D'autant que ceux qui la respectent se sentent supérieurs aux autres (sur le plan de l'alimentation), et peuvent parfois s'ériger en donneurs de leçon, à leur tour.
    Le Dr Bratman, l'un des premiers à avoir décrit cette maladie, a cette phrase terrible: "quelqu'un qui passe ces journées à manger du tofu et des biscuits à la quinoa se sent parfois aussi méritant que s'il avait consacré sa vie à aider les sans-abri".

     

    La préoccupation alimentaires des orthorexiques est d'ordre qualitatif et non quantitatif : ces personnes ne se préoccupent pas de leur poids, elles veulent seulement avoir une alimentation saine. A tel point qu'elles prévoient des repas de secours lorsqu'elles savent qu'elles ne mangeront pas chez elles ou qu'elles ne pourront pas contrôler le repas. A tel point que lorsqu'elles ont "failli", elles durcissent encore leur consommation alimentaire pour "effacer" la faute.

     

    Le petit test de Bratman éclaire un peu plus sur cette maladie :

    • Passez-vous plus de 3 heures par jour à penser à votre régime alimentaire ?
    • Planifiez-vous vos repas plusieurs jours à l’avance ?
    • La valeur nutritionnelle de votre repas est-elle à vos yeux plus importante que le plaisir de le déguster ?
    • La qualité de votre vie s’est-elle dégradée, alors que la qualité de votre nourriture s’est améliorée ?
    • Êtes-vous récemment devenu plus exigeant(e) avec vous-même ?
    • Votre amour-propre est-il renforcé par votre volonté de manger sain ?
    • Avez-vous renoncé à des aliments que vous aimiez au profit d’aliments «sains» ?
    • Votre régime alimentaire gêne-t-il vos sorties, vous éloignant de votre famille et de vos amis ?
    • Éprouvez-vous un sentiment de culpabilité dès que vous vous écartez de votre régime ?
    • Vous sentez-vous en paix avec vous-même et pensez-vous bien vous contrôler lorsque vous mangez sain ?

     

    En répondant oui à 4 ou 5 des questions ci-dessus, vous révélez qu’en ce qui concerne votre alimentation, mieux vaudrait avoir une attitude plus détendue.
    En répondant oui à toutes les questions, vous montrez que vous êtes complètement obsédé par le fait de manger sain.

    Pour les anglophones et pour prouver que l'orthorexie peut être un trouble du comportement alimentaire grave, voici un témoignage sur cette page :http://www.beyondveg.com/finn-k/bio/finn-k-bio-1a.shtml

  • Manger Vivant, pourquoi ?


    Pour rester en bonne santé, notre corps doit se nettoyer et se régénérer en permanence. Des milliers de cellules meurent et naissent à chaque instant ; certaines parties du corps sont ainsi entièrement renouvelées en quelques jours, d’autres en quelques années. Il est donc aisé de comprendre que de la qualité de la « matière première » apportée au corps, dépend la qualité de nos cellules. Et cette matière première provient essentiellement des aliments dont nous nous nourrissons. Certes, nous ne sommes pas uniquement ce que nous mangeons car notre corps est aussi sous l’influence de nos émotions et de nos pensées, mais veiller à la qualité de notre alimentation est un facteur essentiel de vitalité et de santé, aussi bien physique que psychique.

    L’alimentation moderne nous nourrit-elle vraiment ?

    Une petite faim ? Rien de plus facile à satisfaire en apparence dans notre monde mais l’alimentation moderne nous nourrit elle vraiment ? Une question légitime si l’on observe que la majeure partie de l’alimentation proposée aujourd’hui dans les circuits de distribution classiques est en réalité :
    - dévitalisée : en amont par l’appauvrissement des sols engendrés par des décennies de culture intensive, en aval par les techniques de raffinage et de conservation qui détruisent tout ou partie de certains nutriments (enzymes, vitamines, minéraux, fibres).
    - polluée : en amont par les traitements généreusement déversés en agriculture conventionnelle (pesticides, fongicides…) et en aval, par les multiples additifs utilisés dans l’industrie agro-alimentaire (produits anti-germination, conservateurs, exhausteurs de goût, colorants…). Ces multiples produits chimiques ne se contentent pas d’êtres des pollueurs ; ils sont aussi des chélateurs de nutriments vitaux. Ainsi, plus ce que nous mangeons est pollué, plus nous manquons de nutriments essentiels, à la fois par carence d’apport mais aussi par fuite anormale de nos réserves.
    - dénaturée : par les techniques qui réinventent les aliments, en amont (hybridation, OGM…), comme en aval avec le développement des « faux » aliments (faux sucre, faux beurre et autres allégés) qui sont de véritables leurres pour le corps.
    - et faussement énergétique : la plupart des aliments industriels comportent en général une forte proportion de glucides à haut index glycémique, que ce soit sous forme de sucres ou de céréales raffinées. Ces glucides ont pour particularité de passer très rapidement dans le sang, sans réel effort digestif pour le corps, apportant une sensation d’énergie et de bien être, hélas de courte durée. Seul moyen de retrouver cette sensation : manger à nouveau des aliments sucrés, cercle vicieux à la source des comportements de dépendance au sucre. Or un taux de sucre stable est essentiel au bon fonctionnement du cerveau et du système nerveux. Grâce aux aliments provocant une forte hausse de glycémie sanguine, le corps reçoit de l’énergie sans aucun effort. Loin de lui permettre d’économiser ses forces, cela l’affaiblit progressivement. En effet, plus la nourriture ingérée est vivante, c’est-à-dire bio, végétale et crue ou cuite à basse température pour préserver intacts ses nutriments vitaux, plus le corps doit fournir un effort pour se l’approprier et la transformer en éléments utilisables pour son propre métabolisme. Dans ce processus, il se renforce et gagne en énergie. Si on ne donne au corps qu’une nourriture morte, celui-ci l’absorbe passivement, devient paresseux et dépendant de cet apport en fausse énergie. L’alimentation industrielle fournit également de nombreux autres artifices énergétiques sous forme d’additifs alimentaires en tout genre : ces substances excitantes, encore appelées excitotoxines, influencent notamment les systèmes endocrinien et nerveux.

    Cette alimentation, qui remplit l’estomac mais ne nourrit pas vraiment, a de sérieux impacts sur la santé physique et psychique :
    - sur le plan physique, elle constitue un facteur déterminant dans de nombreuses maladies en constante augmentation telles que le cancer, les allergies, le diabète, les maladies cardio-vasculaires ou auto-immunes.
    - sur le plan psychique, elle a un impact direct sur les systèmes endocriniens et nerveux, avec comme conséquences une modification de l’humeur et du comportement (hyperactivité ou apathie, manque de concentration, dépendance, dépression, dégénérescence nerveuse…).

    Manger « équilibré » ne suffit pas ; mangeons « vivant » !

    Veiller à manger « équilibré » tel que l’on conçoit l’équilibre alimentaire aujourd’hui, ne nous met pas à l’abri de tels effets délétères. En effet, la notion actuelle d’équilibre alimentaire tient généralement compte de l’apport énergétique idéal (répartition des calories en protéines, glucides, lipides) ainsi que de la teneur en vitamines et minéraux. Mais elle néglige l’importance de certains facteurs pourtant essentiels à la santé, notamment les enzymes qui constituent un des éléments distinctifs des aliments vivants. Par exemple, on nous recommande de manger cinq fruits et légumes par jour mais pour atteindre ce quota, on place sur le même plan une salade traitée en sachet, une boîte de légumes en conserve et… une assiette de crudités bio fraichement préparée ! Ainsi, nous pouvons manger en apparence « équilibré » mais mort et laisser l’organisme sur sa faim. Cette faim est plus subtile que celle générée par un estomac vide criant famine, mais toute aussi importante à satisfaire pour la santé et la vitalité.

    Car une nourriture dévitalisée et dénaturée nous place à un niveau d’énergie beaucoup plus bas que notre potentiel réel même si nous ne sommes pas « malades » (« être en bonne santé » n’équivaut pas à « ne pas être malade »). Seuls des aliments vrais et vivants, riches en enzymes, vitamines, minéraux et phyto-nutriments, apportent au corps les éléments subtils dont il a besoin pour se détoxiquer et se régénérer en profondeur, avec à la clé une véritable vitalité. Pour cela, place aux légumes et fruits frais et bio, aux aliments complets et surtout aux champions des aliments vivants : graines germées, jeunes pousses, micro algues de type spiruline ou Klamath, pollen frais… tous très faciles à intégrer dans l’alimentation quotidienne.

    © Claudine Richard

    Article paru dans la newsletter du Jardin du Graal - octobre 2009

  • Anorexie masculine : l'homosexualité est un facteur à risque



    L’anorexie on connait et on sait qu’elle touche majoritairement les femmes, cependant on estime que 10 à 15% de ces troubles de l’alimentation concernent les hommes. Un chiffre non négligeable et croissant et si de nombreuses raisons peuvent en être la cause, il semblerait que l’homosexualité soit un facteur non négligeable.
    Des statistiques à prendre avec des pincettes ?
    Selon des études, 10 à 42% des hommes qui déclarent souffrir de trouble de l’anorexie se déclarent homosexuels ou bisexuels. Ce chiffre est 2 à 8 fois plus élevé que dans la population générale. D’après le médecin en charge de cette étude, les statistiques sont à prendre avec précaution mais il semblerait en effet que les troubles du comportement alimentaire (TCA) sont plus fréquents chez les homosexuels.
    Les raisons ?
    Un éventuel besoin de correspondre aux critères des gays sur les questions de poids. Selon ce même médecin, les homosexuels présentent une plus grande insatisfaction quant à leur physique, se rapprochant même des exigences connues chez un public féminin sans pour autant devoir répondre au même diktat de la mode. Les gays prennent comme référence les icones masculines de la mode, musclés. Il semblerait également que la pression communautaire entre en jeu poussant les plus fragiles à l’anorexie ou la boulimie.
    Pourtant si l’on parle beaucoup de l’anorexie féminine, il est plus rare d’entendre parler d’anorexie masculine car plus méconnus et sans doute parce qu’un homme parle moins de ces problème, surtout d’un problème accessoirement associé à la femme. Moins bien informés, les hommes sont moins facilement dépistés.
    Si l’anorexie est prise en charge rapidement, elle permet au malade de ne pas s’installer dans un souci qui peut malheureusement durer des années. Il faut se poser les bonnes questions et ne pas hésiter à en parler avec son médecin, car très souvent, ces problèmes débutent à l’adolescence.

    «J’ai le souvenir d’une sensation de liberté physique nouvelle et délicieuse, comparable à une ivresse permanente. Tout mon corps se délestait du fardeau d’exister. J’étais heureux.» Marqué par une enfance difficile, Antonio est tombé dans les troubles alimentaires incidemment, lorsqu’à l’âge de 16 ans, son médecin lui prescrit une diète pour soulager des spasmes intestinaux. L’adolescent contrôle son alimentation, jongle avec les régimes, expérimente le jeûne et les mono-diètes, dans une volonté de «purification corporelle et spirituelle». Un comportement alimentaire qui finit par entraîner de graves complications. Aujourd’hui Antonio a 40 ans, il pèse 55 kg pour 176 cm. Le contrôle exercé sur son alimentation lui confère un sentiment de toute-puissance et de maîtrise d’un destin qu’il juge ingrat. «Je n’ai pas choisi cette homosexualité qui me classe dans une catégorie minoritaire, méprisée par la société.»
    Statistiques à prendre avec précaution
    Selon les études, 10 à 42% des hommes souffrant de troubles du comportement alimentaire (TCA) se disent homo- ou bisexuels, soit 2 à 8 fois plus que dans la population générale. Des chiffres qui tendraient à identifier l’homosexualité comme un facteur de risque important. Le Dr Perroud, psychiatre responsable d’une unité de soin pour les troubles alimentaires à la Clinique des Vallées, en France voisine, tempère: «Les statistiques sont très variables et sont à prendre avec précaution, mais il semble bien en effet que les troubles alimentaires soient un peu plus fréquents chez les homosexuels que dans le reste de la population masculine.» Une prévalence accrue qui pourrait s’expliquer par une plus grande sensibilité des gays aux questions de poids. «Les hommes homosexuels présentent une plus grande insatisfaction vis-à-vis de leur physique que les hétérosexuels, poursuit le Dr Perroud. Ils se rapprochent en cela des femmes, même s’ils ne subissent pas le même diktat de la minceur.» Les gays se réfèrent en effet aux canons de beauté masculine, corps musclés et charpentés. Or le désir de muscles est plutôt un facteur protecteur, puisque maigrir, c’est aussi perdre du muscle. Les gays sont donc, comme tous les hommes, moins obsédés de minceur que les femmes. Pourtant, plus que les autres hommes, leur insatisfaction physique, entretenue par une pression communautaire intense, peut les conduire à vouloir contrôler excessivement leur poids et les faire tomber dans l’anorexie ou la boulimie.
    Les gays plus tourmentés?
    François, anorexique depuis 7 ans, approuve cette théorie: «Je ne pense pas qu'il y ait un lien direct entre mes TCA et mon homosexualité, mais je pense que c’est le cas pour d’autres. Le milieu gay est pire que le milieu féminin. Culte de la beauté, de la jeunesse, de la minceur, c’est un monde impitoyable où il faut être assez fort pour résister.» Ce jeune homme de 32 ans situe l’origine de ses troubles alimentaires dans des sévices subis tout au long de son enfance et de son adolescence – une expérience qui tendrait à accréditer une autre thèse selon laquelle les gays, déstabilisés par la découverte de leur différence, particulièrement à l’adolescence, seraient aussi plus tourmentés que les autres, et donc plus sensibles aux TCA. «C’est une idée répandue, mais les statistiques montrent qu’il n’en est rien, corrige le Dr Perroud. Toutes les personnes souffrant de troubles alimentaires ont une personnalité plus anxieuse que la moyenne, une image de soi moins bonne, des traits obsessionnels. Les anorexiques homosexuels n’en souffrent pas davantage que les autres.» Reste que les difficultés rencontrées par les gays ont certainement une influence globale sur leur bien-être psychologique. «Beaucoup tombent dans la prostitution ou la drogue. Moi c'est l'anorexie», conclut François.
    Diagnostic difficile
    Force est de constater que, si l’intérêt des médias et du grand public pour les problèmes de l’anorexie et de la boulimie chez la femme va croissant, les troubles alimentaires chez l’homme restent largement méconnus. «Les hommes sont peu enclins à parler de leurs problèmes, parfois par honte de souffrir d’une maladie traditionnellement associée à la femme, mais le plus souvent parce qu’ils n’ont tout simplement pas conscience d’être malades.» Moins bien informés, les hommes sont également moins facilement dépistés. Les médecins de famille, pas plus que le reste de la population, ne s’inquiètent généralement d’une maigreur excessive chez un homme. D’autant que le critère absolu d’anorexie chez la femme qu’est l’absence de règles n’existe bien évidemment pas chez l’homme. Pourtant, selon le Dr Perroud, le diagnostic est moins difficile qu’on ne croit. «Le médecin doit contrôler l’indice de masse corporelle et, en cas de doute, ne pas hésiter à poser des questions précises: Avez-vous des crises d’alimentation effrénée? êtes-vous obsédé par votre poids? avez-vous peur de trop manger? En posant les bonnes questions, on obtient souvent une réponse.» Dépistés plus tôt, les troubles alimentaires peuvent alors être traités plus efficacement, car si la guérison spontanée existe, quand les TCA s’installent à l’adolescence, ils ont tendance à se poursuivre à l’âge adulte. Les prendre en charge au plus tôt permet d’éviter au malade de s’installer dans une chronicité qui peut durer des années.
    Anorexie, boulimie, même combat
    Ces symptômes sont deux facettes d’un même mal qui se manifeste notamment par une préoccupation tyrannique de l'apparence. L’anorexie entraîne des restrictions alimentaires drastiques qui aboutissent à une perte de poids toujours plus importante pouvant, dans des cas extrêmes, mettre l’individu en danger. La boulimie, elle, est faite de crises de voracité frénétique et irrépressible aboutissant à une prise de poids que le malade essaie de compenser en se faisant vomir, en prenant des laxatifs ou en pratiquant une activité physique intense. «Vouloir maigrir est donc commun à l’anorexie et à la boulimie, explique le Dr Perroud. Dans un cas, le malade y parvient, dans l’autre il fait des crises qui l’empêchent d’atteindre son but».
    Lesbiennes immunisées?
    Les données concernant la prévalence des troubles alimentaires chez les lesbiennes sont peu claires. Certaines études mettent en avant un risque plus faible de développer anorexie et boulimie que pour les femmes hétérosexuelles du fait d’une moindre sensibilité aux canons de beauté imposés par la société. Selon ces études, en étant «moins féminines» (les personnes concernées apprécieront), elles sont moins perméables à la pression exercée par la presse et la publicité qui exigent toujours plus de minceur aux femmes.
    Des études plus récentes mettent en garde contre ce qu’elles considèrent comme une idée reçue et affirment que les femmes homo- et bisexuelles ne sont absolument pas immunisées contre les très hauts standards esthétiques que notre culture impose aux femmes et qu’elles sont autant sujettes aux troubles alimentaires que les hétérosexuelles. La prévalence des TCA est estimée à 1 à 3% de la population féminine.
    source za-gay