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Mon parcours jusqu’au Beit Haverim et au groupe de développement personnel

"Je n'ai pas l'honneur d'être juive et je le regrette.
La judéité est peut-être aujourd'hui la dernière forme d'aristocratie en laquelle on puisse croire.
J'appartiens moi même à une famille aristocratique : je suis donc bien placée pour savoir que  cela ne signifie rien.
Être juif, signifie beaucoup de choses.
Il y a une noblesse de l'esprit en éveil, qui s'obtient par des siècles de peur, de foi, de courage, d'intranquillité.
Cette façon d'être noble appartient aux juifs plus qu'à tous les autres.
Je la salue et la remercie d'exister."
Amélie Nothomb

Publiée sur le journal Hamitav mars 2011

Voilà un an que je me suis inscrite au Beit Haverim et je me suis tout de suite inscrite au groupe de développement personnel animé par Séverine. Pourtant, dans mon parcours, rien ne présageait que je croise cette association sur mon chemin. D’origine athée, sans aucune éducation religieuse, j’ai pourtant été attirée par les spiritualités et les religions depuis enfant et j’ai toujours cru en D.

A l’âge de 26 ans, je vivais ma première relation homosexuelle passionnelle et quand l’histoire a pris fin un an après, je suis rentrée dans l’église proche de chez moi et j’ai demandé le baptême catholique que j’ai reçu quatre ans après. J’ai ensuite participé aux activités de l’association David et Jonathan dans laquelle je suis restée quelques années.

Parallèlement dans mon entourage, durant ce cheminement, je rencontrais une femme juive extraordinaire médecin généraliste, acupunctrice et psychothérapeute qui, non seulement m’a aidée et soutenue jusqu’à aujourd’hui encore mais m’a fait aussi découvrir sa foi, moi qui ne connaissait que des chrétiens !

Une collègue juive maintenant à la retraite est devenue aussi une amie proche.

La rencontre qui a été décisive, à l’âge de 35 ans, c’est avec une femme de 11 ans mon aînée qui s’était convertie au judaïsme (bien que non pratiquante) et dont je suis tombée follement amoureuse.

Cette année 2008 a été un tournant dans ma vie alors que je pratiquais le christianisme depuis 6 ans de façon fervente (messe, enseignement de catéchisme, retraites spirituelles,… etc.) lors de mon premier voyage en Israël avec ma paroisse à l’époque de Pessah.

Alors que la foi chrétienne des autres pèlerins s’est affermie, la mienne a disparu aussi subitement qu’elle était apparue dix ans plus tôt. En découvrant les lieux où était censé avoir vécu le Christ, j’ai eu la certitude d’une énorme imposture de cet homme qu’on disait fils de D. et ressuscité.

En revanche, j’ai été émue jusqu’aux larmes devant la force de la prière devant le Mur des Lamentations et en joie devant les chants de Pessah dans le Kibboutz où nous étions hébergés. Au retour de ce voyage, j’ai cessé tout investissement chrétien et j’ai commencé à lire intensément tous les ouvrages que je trouvais sur le Judaïsme : je suis devenue « jewishfriendly ».

J’ai voulu apprendre l’hébreu et, début 2009, j’ai appris l’existence de cours au Beit Haverim, association que j’avais déjà aperçue à la Marche des Fiertés.
En janvier, il n’y avait pas encore de cours débutant et j’ai patienté qu’un groupe s’ouvre début 2010 pour m’inscrire au Beit Haverim et découvrir ses activités dont le développement personnel qui m’a de suite attirée.

Ce groupe arrivait donc pile au moment d’un remaniement profond dans ma vie et j’espérais qu’en échangeant avec d’autres dont la culture m’intéressait, j’apprenne à mieux me connaître et à travailler sur mon manque de confiance en moi.

J’y ai trouvé des personnes extraordinaires, toutes différentes, d’une grande humanité, avec qui j’ai pu cheminer au fil de la relation de confiance qui se nouait dans le groupe et prendre assez d’assurance pour démarrer à la rentrée dernière des études universitaires. La rencontre de février fut la dernière à laquelle je puisse assister par manque de temps et ce fut pour moi un bel aboutissement.

Le thème concernait : comment les autres nous perçoivent. Ce fut un très beau moment d’échange de cadeaux. Chacun dessina pour chaque membre du groupe un dessin représentant soit un arbre soit une maison (symbole du Moi) en écrivant dessus 5 choses positives qu’il aimait chez cette personne. Après cet exercice et quelques minutes de relaxation à la musique d’un mantra tibétain où, les yeux fermés, nous voyageâmes dans un paysage serein de notre choix, nous eûmes à dessiner ce lieu refuge en écrivant 5 choses que nous apprécions en nous-mêmes pour ensuite présenter notre dessin personnel aux autres.

Ce fut seulement après que nous nous offrîmes mutuellement nos dessins. Ce soir là je suis repartie chez moi plus forte, avec des dessins que je conserverai en souvenir de ce groupe qui a partagé un an de ma vie et je ne peux m’empêcher de remercier Séverine et chacun des participants pour m’avoir aidée à découvrir ce qu’est le développement personnel : c’est pour moi, avant tout, se révéler authentiquement en tant qu’être humain en constante évolution grâce aux interactions avec les autres.

Pour conclure, je dirai :

- que je ne suis pas juive (bien que l’idée d’une conversion m’ait effleurée il y a 3 ans)

- que je ne suis pas homosexuelle (je suis asexuelle : je fais partie d’une association AVEN, The Asexual Visibility and Education Network, depuis 5 ans, où j’anime un groupe de parole depuis la rentrée). Je suis juste un être humain de 38 ans en quête et qui a croisé au Beit Haverim et en particulier dans ce groupe de développement personnel des personnes d’une richesse intérieure incroyable.

Merci d’exister. 

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