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Identités - Page 4

  • No sex tonight

     

    Non ma fille, je n’irai pas baiser !

    Belle gageure pour Peggy Sastre, féministe et hédoniste, que de frapper chez ceux que le sexe ennuie profondément. D’autant plus que son enquête sur les asexuels, ceux qui ne pratiquent pas la sexualité, soit toute personne qui "ne ressent jamais d’attirance sexuelle et/ou n’a qu’un intérêt très faible, voire inexistant pour la chose sexuelle (séduction, érotisme, sensualité)" , est menée de façon relativement neutre, sans a priori ni volonté de faire pencher le propos des interrogés vers une explication toute trouvée.

    Il n’est pas anodin, dans la société hypersexualisée qui est la nôtre, que des personnes découvrant leur "asexualité" ou leur orientation asexuelle (car l’asexualité semble ouvrir le chemin d’une 4ème voie du sexe, après les gays, les bi-, les trans-, celle du non-sexe) fassent leur "coming-out", c’est-à-dire qu’ils affirment, assument et rendent visible leur identité.

    Pas anodin non plus de se constituer en communauté à l’heure des réseaux sociaux et du net. Mais quid de l’asexualité ? Comment peut-on être asexuel ? Comment peut-on ne pas avoir envie de faire l’amour, de chercher l’excitation dans les bras et sous les doigts des autres, de baiser, de jouir, bref d’être (é-)mus par le sexe ?

    Peggy Sastre entame sa réflexion autour du désintérêt pour le sexe avec Tolstoï et La Sonate à Kreutzer, texte dans lequel Tolstoï a voulu défendre la chasteté selon l’idéal du Christ, contre "la conviction solide, commune à toutes les classes et appuyée par une science mensongère, que les rapports sexuels sont indispensables à la santé" .

    Tout au long de l’essai, Sastre s’efforce de distinguer l’asexualité de l’abstinence et de la chasteté et pose que : "l’asexualité désignera dans cet essai un rapport minoritaire de certains individus à la sexualité" selon le "parti pris de considérer l’asexualité comme un comportement comme un autre" .

    L’asexuel-le n’est donc ni chaste ni abstinent-e, ni un-e ado attardé-e effrayé-e par son corps qui se transforme, ni un-e frustré-e retiré-e de la vie sociale et des échanges en tous genres qu’elle implique. L’asexuel-le peut vivre en couple, avoir des rapports sexuels, se masturber, même avoir des enfants mais, pour elle ou lui, ce qui touche au désir sexuel est indifférent. Le sans-désir n’est ni atteint d’une pathologie ni ne se comprend comme tel, son indifférence au désir sexuel n’est pas un problème pour lui.

    Titre du livre : No sex. Avoir envie de ne pas faire l'amour.
    Auteur : Peggy Sastre
    Éditeur : La Musardine
    Date de publication : 25/02/10

  • Asexualité, article de Liberation


    Voici un article concernant l'asexualité paru dans liberation.fr le 05/08/06, extraits :


    Ils ne ressentent aucune attraction sexuelle.

    Ils peuvent aimer, mais sont indifférents au sexe. Jusque-là, les asexuels restaient cachés.

    Depuis quelques années, ils s'expriment, échangent leurs expériences, sortent du placard. Une étude britannique (1) suggère qu'ils seraient très nombreux : 1 % des personnes sondées déclarent n'avoir «jamais éprouvé d'attraction sexuelle pour qui que ce soit».

    Beaucoup de médecins considèrent l'«asexualité» comme un dysfonctionnement. Ce n'est pas le sentiment des asexuels, qui commencent depuis quatre ans à se grouper en communauté, grâce à l'Internet, et qui revendiquent leur «orientation».

    Leur porte-voix est un jeune homme, l'Américain David Jay, 23 ans, qui anime depuis plus de quatre ans la principale communauté, Aven (Asexual Visibility and Education Network). Entretien.

    (...)


    Quand avez-vous découvert que vous étiez asexuel ?


    Quand j'avais 13 ou 14 ans. Quand d'autres m'ont fait comprendre qu'ils désiraient quelque chose de moi, j'ai compris que j'étais différent.

    Cela m'a pris du temps d'accepter l'idée que l'asexualité était une possibilité. Les gays, dès l'enfance, savent que l'homosexualité existe. Mais personne, même au lycée, n'a entendu parler d'asexualité.

    Au début, je ne voulais en parler à personne. Puis j'ai réalisé que ce n'était pas un «problème», et compris ce que c'était, car il n'y avait alors aucune définition. J'ai beaucoup discuté avec mes amis, filles et garçons, au lycée, pour définir quelle était mon identité sexuelle. Vers 18 ans, j'ai décidé de faire mon coming-out. A l'université, j'ai créé une communauté à travers le site. On a forgé le mot «asexualité», et des milliers de gens nous ont trouvés sur le Web, en cherchant, à partir de zéro.

    Avez-vous essayé d'avoir des relations sexuelles ?
    Pas vraiment. Cela n'avait pas d'intérêt pour moi. Je n'ai jamais senti que cela valait le coup d'essayer.

    Même à titre d'expérience ?


    Je n'ai jamais eu de relations sexuelles ; j'ai essayé des trucs sexuels avec des gens, cela n'a rien déclenché chez moi.

    Avec des filles et des garçons ?


    Oui.

    Les asexuels ont-ils des points communs ou sont-ils très divers ?


    Beaucoup ont en commun d'avoir vécu la solitude, ne sachant pas comment se comporter, pensant qu'ils étaient les seuls à être ainsi. Mais pour le reste c'est une communauté très diverse.

    Il existe surtout une très grande variété dans la façon de vivre son asexualité.

    Certains ressentent des attractions (émotionnelles mais pas sexuelles) et d'autres non.

    Parmi ceux qui éprouvent une telle attraction, vous retrouvez des gays, des straights, des bi.

    Ceux qui n'ont pas d'attraction peuvent aussi avoir besoin d'établir une relation romantique, ou une amitié très proche avec quelqu'un.

    Tous essaient de trouver comment naviguer dans la société sans être «sexuel». Nous n'avons aucun problème avec l'idée de sexe : si quelqu'un aime le sexe, qu'il en profite, c'est très bien. Mais nous pensons aussi que le sexe n'est pas indispensable. Sans sexe, la vie ne perd pas son sens.

    Votre condition ne tient donc pas d'un dysfonctionnement ?


    Non, pas du tout. C'est plus proche de l'orientation sexuelle. Aucun facteur médical ou autre n'explique pourquoi vous êtes hétéro ou homo. C'est la même chose avec l'asexualité. Nous n'avons pas d'hormones différentes.

    N'y a-t-il pas dans votre communauté, par exemple, des gens qui ont été traumatisés dans leur enfance par des abus sexuels ?


    Je n'ai pas de statistiques, mais je pense que c'est le même pourcentage que dans le reste de la population.

    Reste-t-on asexuel toute sa vie ?


    La majorité des asexuels le sont pour le restant de leurs jours. Quelques-uns passent d'asexuel à sexuel, ou l'inverse.

    Les asexuels peuvent-ils avoir de l'excitation, une érection ?
    Oui, pour la plupart. Mais ce n'est pas associé à un désir. C'est juste quelque chose qui arrive à votre corps. Certains se masturbent, peuvent se sentir bien, mais sans que cela ne soit associé à une attraction.

    Est-ce difficile d'expliquer l'asexualité ?


    Non, pas trop, pour ce qui me concerne. Les gens sont très intrigués, ils trouvent cela étrange.

    Ils ont du mal à imaginer que le sexe puisse ne jouer aucun rôle dans une vie.

    Ce qui est le plus dur à appréhender, pour eux, c'est le lien entre sexualité et amour. Quand on leur explique que l'on a de l'intimité sans sexualité, ils sont perplexes. Ce sont des discussions intéressantes, et assez amusantes.

    (...)


    (1) Anthony Bogaert, Asexuality : Prevalence and Associated Factors in a National Probability Sample, Journal of Sex Research , août 2004

  • L'homme lesbien et la femme PD

    L’Homme Lesbien...

    Selon l'Urban Dictionary, un homme lesbien est un homme hétérosexuel qui vit dans le même état d'esprit qu'une lesbienne. Par conséquent, il lui est impossible de s’adresser aux femmes de la même manière que le ferait un homme hétéro classique. Il se sent lesbienne en tous points et cherche leur compagnie mais garde en lui cette réticence de pouvoir être rejeté, déçu, ce qui rend pour lui l'abordage plus délicat. Cependant, leur orientation sexuelle ainsi que leurs états d'esprit communs les rend très vite plus proche !

    L'homme lesbien est donc principalement caractérisé par les traits comportementaux et spirituels suivants :

    * il craind d'être rejeté ou d'être déçu
    * il est d'une très grande sensibilité ce qui le fragilise
    * il a de la femme, l'image d'une complice auquel il apporte force et respect
    * il est ouvertement généreux et ne connait donc pas la jalousie
    * il s'oppose à toutes valeurs machistes ou de supériorité, de domination
    * il prône pour la liberté, l'échange et la communication intellectuelle
    * il use de tendresse physique envers sa partenaire, recherchant son plaisir avant le sien (relation sexuelle analogue au saphisme)

    Afin de mieux comprendre notre existence au quotidien dans ce monde très sectaire en principes, je vous conseille d'aller faire un tour sur le blog du Charmeur Mutin véritable encyclopédie existentielle de notre profil, méconnu même de la communauté lesbienne.

    Quelques témoignages d'hommes lesbiens :

    ” Je m’adapte plus facilement à l’univers féminin que l’univers masculin, j’éprouve une certaine répulsion vis-à-vis des hommes et du monde machiste. Mes amours, mes amis, sont aux féminins sauf exception de deux hommes dont l’un est décédé malheureusement. Depuis haut comme trois pommes j’ai été élevé dans un milieu féminin croisant durant toute mon enfance des femmes adultes, avec la force des choses je suis devenu leur confident me racontant leur passion leur amour leur emmerdes, leur larmes leur rires faisait partie intégrante de ma vie je connais les hommes avec le regard féminin et je connais les femmes par leurs propres regards."

    "J’aime les femmes, mais pas comme un homme ! heu… difficile à expliquer hum… j’aime les femmes par la douceur ce n’est pas mon appendice qui me guide pour être plus clair ! J’ai un très grand respect envers elle mes contacts amoureux se pose beaucoup de questions ben vi, je sème le doute sans vraiment le vouloir, l’amitié est toujours parfaite entre nous mais les amours pose problème, je me demande pourquoi d’ailleurs ? Je suis du genre passionné quand j’aime ce n’est certainement pas a moitié ça aussi ça pose problème ! mais je n’arrive pas a prendre cette identité masculine, je suis un peu comme un équilibriste ni l’un ni l’autre et un peu des deux à la fois ! un cocktail indigeste quelques fois ! “

     

    Et un témoignage d'une femme pédé :

    "

    Moi je suis une femme PD

    Je me sens un peu comme un mec ( gay ) emprisonné dans le corp dune femme, maintenant ce n'est qu'un état d'esprit et ça ne se reflète en rien dans l'image que je renvois puisque je suis ultra féminine !

    Je suis de nature dominatrice, j'ai une approche du sexe assez crue, je trouve ( souvent ) les femmes niaises et les mecs hétéros ne m'attirent pas plus que ça. On a souvent dit de moi que j'étais une fille à PD, je recherche leur compagnie et ils apprécient très souvent la mienne.
    D'ailleurs, il m'est arrivé plus d'une fois de franchir le pas avec eux ( et ne me dites pas que c'est parce qu'ils sont bis ! Non, de vrai de vrai, je vous dit )

    A les entendre, j'ai certes des attributs " féminins " non négligeables ( lol ) mais je dégage une certaine masculinité qui provoque une attraction même chez les gays...

    Comme le disait l'homme lesbien
    Citation:
    " Je m’adapte plus facilement à l’univers féminin que l’univers masculin,
    j’éprouve une certaine répulsion vis-à-vis des hommes et du monde
    machiste. Mes amours, mes amis, sont aux féminins "


    Dans mon cas c'est totalement l'inverse " Je m'adapte plus facilement à l'univers masculin que féminin, j'éprouve une certaine répulsion vis-à-vis du monde féminin et de tous ces stéréotypes. Mes amours, mes amis, sont aux masculins...Les deux seules amies filles que j'ai sont une lesbienne hyper masculine et une transexuelle...Comme quoi ! "
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