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Identités - Page 5

  • Gothisme

    LE GOTHISME

    Qu'est-ce-que le gothisme ? Il est clair que l'on ne peut répondre à cette question par une seule phrase. Le gothisme ce n'est pas qu'une musique , c'est un style de vie , une certaine sensibilté. La première définition que l'on pourrait en faire est celle ci : "style de construction des églises d'antant caractérisé par des grand piliers, de grandes voûtes et de grands arc-boutants". Le terme gothique est aussi employé pour caractériser des histoires qui se déroulent dans des endroits sombres et lugubres tels les ruines, les cimetières, ect ... Pour finir, on pourrait caractériser une peinture de gothique ou les caractères écrits sont déformés à l'extrême.
    Le mouvement goth est apparu dans les années 1970 aux Etats-Unis et en Europe. Cette culture est un mélange de non-conformisme, de curiosité insatiable et d'un intellect poussé à l'extrême. Ne pas être accepté tel quel est un must pour les gothiques. On pourrais les comparer aux punks des années 70, le cerveau et les bonnes manières en plus.

    On ne devient pas goth à l'instant même où on l'a décidé. Ca ne s'apprend pas, c'est une façon d'être, de vivre et de penser. Quinconque voudrait le devenir en tentant d'apprendre s'y casserait les dents. On naît goth, on ne le devient pas. La plupart des gens n'ont pas la créativité, le talent, l'ouverture d'esprit, l'appréciation de la dualité de l'existence; or ce sont ces habiletés qui font d'une personne un vrai goth. Bien que la majorité de ces choses peuvent être acquises au fil des années, certaines ne peuvent qu'être imitées. Or, imiter n'est pas être et donc imiter c'est s'éloigner du gothisme.

    TRAITS DE CARACTÈRE DU GOTH TYPIQUE

    Si certains se reconnaissent néanmoins dans le discours que je tiens, tentez de voir si vous correspondez aux points suivants :

    Vous ressentez le besoin de dépenser beaucoup de temps dans la création de musiques, poésies, dessins, peintures, philosophies ...

    Vos efforts créatifs sont souvent décrits comme noirs, sombres, choquants, étranges, morbides.

    Vous aimez les musées et les centres culturels.

    Vous appréciez et comprenez Shakespeare et d'autres célèbres auteurs théatraux.

    Vous savez la différence entre nihilisme et existentialisme même si vous ne vivez pas à travers eux.

    Vous appréciez différents styles de musique.

    Vous êtes une personne ouverte, sensuelle, à l'écoute des sons, des sensations et des textures.

    Vous ne comprenez pas pourquoi les gens autour de vous ressentent le besoin de regarder la télévision.

    Vous ne vous sentez pas bien en étant pareil aux autres.

    Vous aimez être vous-même, et cela même si les autres autour de vous ne vous apprécient pas pour autant.

    Vous êtes assommé par les "Pourquoi ?" et y trouvez d'intéressantes réponses.

    Vous êtes noyé par les "Comment?" et vous appliquez cette question à votre propre personne.

    Vous ne rejetez pas une chose simplement parce-que vous ne la comprenez pas.

    Vous vous faites votre idée des autres sur ce qu'ils valent et non sur ce dont ils ont l'air.

    Vous ne craignez pas l'inconnu.

    Vous ne craignez pas la mort.

    Vous craignez la médiocrité.

    LE GOTH EN LUI-MÊME

    Le look du goth est très important. Il n'est pas nécéssaire de s'habiller en noir pour etre goth, c'est un stéréotype stupide lancé par des gens qui le sont tout autant. Les goths sont des personnes bien habillées selon un style vestimentaire qui leur est propre. Ils ont juste une culture différente de celle des personnes moyennes. Juger quelqu'un sur son look dark comme étant un goth est une grosse erreur. Ce manque d'individualisme suggère fortement à quelqu'un qui ne comprend pas vraiment le Gothisme que nous sommes des conformistes. Or, il n'en est rien. "Vous riez de moi car je suis différent , je ris de vous car vous êtes tous les mêmes". Cette phrase résume très bien le look goth. Différent, excentrique, soigné, original mais non désuet.

    Le goth n'est pas quelqu'un d'absolument dépressif mais il s'intéresse à la mort dans le sens "qu'y a-t-il après ?". Se posant beaucoup de questions sans pour autant être dans la mort chaque jour, le goth est fasciné par ce qu'elle représente et par ce qu'elle cache. Il est donc poussé à s'interroger sur le sens réel de la vie, le pourquoi sommes nous ici et dans quel but.

    Contrairement à ce que l'ont pourrait croire, un goth n'est pas quelqu'un de spécialement attiré par la drogue, l'alcool, ect ... Non il ne faut pas être percé et tatoué pour etre goth! Chassez donc ces idées préconçues de votre esprit. Ce ne sont que des racontards de personnes médisantes qui salissent notre réputation. Cela dit, certains dans leur recherche d'individualisme se tatouent, se percent ... mais cela n'est pas nécéssaire, c'est selon le bon vouloir de tout un chacun.

    La recherche de la mort et le morbide donnent souvent lieu à un rapprochement de celle-ci par l'arboration de maquillage. Se rendre plus blanc que blanc, les traits noirs, grimaçants de souffrance, de peine, de colère ... Certains le font, d'autres pas ; encore une fois c'est selon l'opinion de chacun, mais il est clair que cela ajoute un plus à l'individualisme et que c'est, à mon humble avis, bien plus beau qu'un tatouage ou qu'un percing.

    Un goth apprécie donc la musique, le romantisme, l'intelligence créatrice, l'art, le dessin, la peinture, l'amour, la vie, la mort. C'est une personne équilibrée qui respecte les autres si elle se sent respectée ce qui n'est pas souvent le cas. Ce qui est différent choque et c'est le but recherché. En se demarquant du lot, le goth recherche quelqu'un de différent, quelqu'un d'original ... Lui-même, en quelque sorte ...

  • Asexuels, nous sommes heureux

    Article de Libération

     

    Ils ne ressentent aucune attraction sexuelle. Ils peuvent aimer, mais sont indifférents au sexe. Jusque-là, les asexuels restaient cachés. Depuis quelques années, ils s'expriment, échangent leurs expériences, sortent du placard. Une étude britannique (1) suggère qu'ils seraient très nombreux : 1 % des personnes sondées déclarent n'avoir «jamais éprouvé d'attraction sexuelle pour qui que ce soit». Beaucoup de médecins considèrent l'«asexualité» comme un dysfonctionnement. Ce n'est pas le sentiment des asexuels, qui commencent depuis quatre ans à se grouper en communauté, grâce à l'Internet, et qui revendiquent leur «orientation». Leur porte-voix est un jeune homme, l'Américain David Jay, 23 ans, qui anime depuis plus de quatre ans la principale communauté, Aven (Asexual Visibility and Education Network). Entretien.

    Pourquoi ce mouvement Aven ?

    Lorsque j'ai compris que j'étais asexuel, j'ai passé énormément de temps à découvrir ce que cela signifiait pour moi. Dans une société dans laquelle la sexualité est si importante, il est très difficile pour les gens comme nous de trouver notre place. J'ai réfléchi à tout cela, mais rien n'avait encore été écrit sur la question nulle part. En 2002, j'ai créé un site web (2), pour que les gens puissent échanger leurs expériences. Nous approchons les 10 000 membres au niveau mondial.

    Quand avez-vous découvert que vous étiez asexuel ?

    Quand j'avais 13 ou 14 ans. Quand d'autres m'ont fait comprendre qu'ils désiraient quelque chose de moi, j'ai compris que j'étais différent. Cela m'a pris du temps d'accepter l'idée que l'asexualité était une possibilité. Les gays, dès l'enfance, savent que l'homosexualité existe. Mais personne, même au lycée, n'a entendu parler d'asexualité. Au début, je ne voulais en parler à personne. Puis j'ai réalisé que ce n'était pas un «problème», et compris ce que c'était, car il n'y avait alors aucune définition. J'ai beaucoup discuté avec mes amis, filles et garçons, au lycée, pour définir quelle était mon identité sexuelle. Vers 18 ans, j'ai décidé de faire mon coming-out. A l'université, j'ai créé une communauté à travers le site. On a forgé le mot «asexualité», et des milliers de gens nous ont trouvés sur le Web, en cherchant, à partir de zéro.

    Avez-vous essayé d'avoir des relations sexuelles ?

    Pas vraiment. Cela n'avait pas d'intérêt pour moi. Je n'ai jamais senti que cela valait le coup d'essayer.

    Même à titre d'expérience ?

    Je n'ai jamais eu de relations sexuelles ; j'ai essayé des trucs sexuels avec des gens, cela n'a rien déclenché chez moi.

    Avec des filles et des garçons ?

    Oui.

    Les asexuels ont-ils des points communs ou sont-ils très divers ?

    Beaucoup ont en commun d'avoir vécu la solitude, ne sachant pas comment se comporter, pensant qu'ils étaient les seuls à être ainsi. Mais pour le reste c'est une communauté très diverse. Il existe surtout une très grande variété dans la façon de vivre son asexualité. Certains ressentent des attractions (émotionnelles mais pas sexuelles) et d'autres non. Parmi ceux qui éprouvent une telle attraction, vous retrouvez des gays, des straights, des bi. Ceux qui n'ont pas d'attraction peuvent aussi avoir besoin d'établir une relation romantique, ou une amitié très proche avec quelqu'un. Tous essaient de trouver comment naviguer dans la société sans être «sexuel». Nous n'avons aucun problème avec l'idée de sexe : si quelqu'un aime le sexe, qu'il en profite, c'est très bien. Mais nous pensons aussi que le sexe n'est pas indispensable. Sans sexe, la vie ne perd pas son sens.

    Votre condition ne tient donc pas d'un dysfonctionnement ?

    Non, pas du tout. C'est plus proche de l'orientation sexuelle. Aucun facteur médical ou autre n'explique pourquoi vous êtes hétéro ou homo. C'est la même chose avec l'asexualité. Nous n'avons pas d'hormones différentes.

    N'y a-t-il pas dans votre communauté, par exemple, des gens qui ont été traumatisés dans leur enfance par des abus sexuels ?

    Je n'ai pas de statistiques, mais je pense que c'est le même pourcentage que dans le reste de la population.

    Reste-t-on asexuel toute sa vie ?

    La majorité des asexuels le sont pour le restant de leurs jours. Quelques-uns passent d'asexuel à sexuel, ou l'inverse.

    Les asexuels peuvent-ils avoir de l'excitation, une érection ?

    Oui, pour la plupart. Mais ce n'est pas associé à un désir. C'est juste quelque chose qui arrive à votre corps. Certains se masturbent, peuvent se sentir bien, mais sans que cela ne soit associé à une attraction.

    Est-ce difficile d'expliquer l'asexualité ?

    Non, pas trop, pour ce qui me concerne. Les gens sont très intrigués, ils trouvent cela étrange. Ils ont du mal à imaginer que le sexe puisse ne jouer aucun rôle dans une vie. Ce qui est le plus dur à appréhender, pour eux, c'est le lien entre sexualité et amour. Quand on leur explique que l'on a de l'intimité sans sexualité, ils sont perplexes. Ce sont des discussions intéressantes, et assez amusantes.

    Cherchez-vous à créer un mouvement pour revendiquer votre identité sexuelle avec «fierté», à l'instar des homosexuels ?

    Il y a beaucoup de parallèles entre notre mouvement et le leur. Ils ont ouvert la voie, et c'est plus facile pour nous de nous exprimer. Par ailleurs, il n'existe pas vis-à-vis de nous l'équivalent de l'homophobie : personne n'a d'hostilité particulière contre nous. Au pire, les gens pensent que nous devons être «réparés». Mais personne ne trouve l'asexualité «dégoûtante» ou «sale». Les gays se rassemblaient pour déclarer : l'homosexualité n'est pas un problème, c'est une partie formidable de nos vies. Nous, nous disons : vous savez, nous sommes heureux. Nous aimons des gens. Nous ne sommes pas cassés.

    (1) Anthony Bogaert, Asexuality : Prevalence and Associated Factors in a National Probability Sample,Journal of Sex Research, août 2004.

    (2) www.asexuality.org

  • En corps : Androgynie et anorexie

    Voici une riche étude sur le corps féminin et la nourriture :

     http://www.androgynie.com/androgynieanorexie.pdf