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  • Petites explications sur mon amour pour les films d’horreur

    via : https://ohsweetnightmare.wordpress.com/2013/06/03/petites-explications-sur-mon-amour-pour-les-films-dhorreur/

    le 3 juin 2013 par emmamaltais

    Petites explications sur mon amour pour les films d’horreur

    Voici quelques questions que je me fais poser assez fréquemment :

    « Pourquoi t’aimes autant les films d’horreur ?»

    « Pourquoi t’aimes ça avoir peur?»

    «Pourquoi t’aimes ça voire du sang de même?»

    Ou une question que ma mère me pose pratiquement une fois par semaine, depuis mon adolescence: « Ça te tente pas d’écouter autre chose?»

    Etc.

    Je ne saurai par où commencer, pour vous exprimer d’où me vient cette passion. Je crois que celle-ci a réellement commencée avec les émissions du genre « Chair de poule»  et des films comme « Abracadabra (Hocus Pocus) ». Le monde de l’horreur m’a toujours intrigué et attiré, même toute jeune.

    Un peu plus tard, j’ai eu mon premier traumatisme en regardant en partie, l’exorciste (1973). Mon second traumatisme repose sur la «petite fille » du film : le cercle.  Ces traumatismes n’ont en rien affecté mon désir de comprendre ce monde et de l’explorer toujours un peu plus. Je vais tout de même vous avouer qu’encore aujourd’hui, je suis incapable d’écouter l’exorciste ou le cercle. Mon véritable déclic, s’est fait lors de l’écoute de Jeepers Creepers et d’Halloween (1978), j’ai alors compris que j’allais très probablement toujours être passionnée par ce genre de films.

    Alors: pourquoi?

    Parce que c’est le genre cinématographique, qui pour ma part, offre le plus grand éventail de possibilités.  Un film d’horreur peux faire resurgir en nous une foule de sentiments, autant la peur, la colère, l’angoisse, le trouble, le dégoût, la compassion, la joie, l’injustice, la haine, etc. On peux retrouver un film où l’horreur à l’état pur règne, avec des créatures, du sang qui coule à flot, du gore plus que dégueulasse, des effets répugnants, etc. On retrouve aussi des films qui exploitent un autre genre d’horreur, ça passe par : l’horreur au niveau psychologique ou émotionnel.

    J’adore le fait qu’il y a plusieurs sous-genres, tels que : le slasher (Halloween, Haute tension, April Fool’s Day), torture porn (Hostel, Saw) , le gore ( Braindead : dead alive), plus fantastique ( Sleepy Hollow) thriller d’horreur (Le silence des agneaux) , comédie d’horreur ( Severance), les survivals (Wilderness, Eden lake), les films avec une épidémie je sais pas trop comment ça s’appelle haha( films de zombies, etc.), les films d’esprits (l’exorciste, Amityville : la maison du diable, Rosemary’s baby), les films à saveur plus paranormales ( Paranormal activity, les autres, le cercle), les « snuff movie » (snuff 102, A serbian film), ETC.

    Personnellement, je suis une grande adepte des slashers, des films gores, les thrillers horrifiques. J’apprécie aussi énormément les survivals et les comédies d’horreur. J’aime plus ou moins le genre snuff movie, qui a tendance à me rendre un peu trop émotive, mal dans ma peau et que je trouve assez limité.  J’aime plus ou moins le genre films d’esprits ; un BON film du genre, est source de traumatismes assuré pour moi, j’ai énormément de difficulté à en écouter.

    Ce qui fait que j’apprécie autant le genre horrifique, repose aussi en partie sur le fait que ceux-ci sont souvent accompagnés d’images époustouflantes. L’esthétique du film peut être totalement  hors de l’ordinaire, il n’y a pratiquement aucune limite. Souvent, cet esthétique époustouflant et troublant sera accompagné d’une trame sonore des plus sublimes (Suspiria). La musique est en effet, un élément très important pour moi, elle est source d’inquiétudes, de suspense et d’appréhensions.

    e qui est aussi merveilleux, c’est que le genre évolue considérablement au fil des années. Bien qu’il y’ait un évolution notable, plusieurs films ne prennent pas un pli de vieillesses, ils restent des films classiques, voire cultes (the shinning, etc.)

    Je vous accorde que beaucoup de films passablement merdiques, ont vu le jour dernièrement: beaucoup de pâles copies qui n’égaleront jamais les originaux ou des films tout simplement mauvais… Par contre, je vous assure qu’un bon nombre de bons films d’horreur sortent à chaque année, suffit de fouiller et d’être patient !

    C’est pour toutes ces raisons et bien d’autres, que j’aime autant ce genre cinématographique!

    Alors non, je ne suis pas une psychopathe, ni une grande violente, ni une sadique, ni méchante, ni louche, ou peu importe. En fait, mise à part les films d’horreur, je suis la plus grande fan des classiques de Disney, je suis la meilleure amie des animaux, j’écoute du metal, je tripe sur la politique, je suis très sensibilisée en ce qui concerne l’environnement, j’ai une collection de Barbie, etc. Les films d’horreur me transportent simplement dans un monde un peu fou, complexe, sublimement horrible et inaccessible autrement, tout en me faisant vivre une tonne d’émotions fortes. Donc non, je ne suis pas une grosse sadique folle, j’ai même beaucoup de difficulté à tolérer la souffrance  humaine, autant qu’animale. Je suis loin d’être violente, je suis même assez douce comme fille. Je ne crois pas être louche, je suis juste un peu folle mais rien de vraiment dramatique!

  • L’amour, c’est pas pour moi… malgré ce que m’enseigne la pop culture

    Article publié sur Madmoizelle le 29 aout 2013 par LadyDandy

    Je ne connais pas toutes les références mais le ton de l'article m'a bien fait rire ; on y retrouve toutes les remarques que les personnes non hétéronormatives peuvent entendre et véhiculées par les médias

    "L'amour (et le sexe, d'ailleurs), c'est loin d'être une priorité pour LadyDandy. Mais voilà : toutes ses oeuvres favorites présentent le couple comme idéal à atteindre pour trouver le bonheur...

    Les relations amoureuses, les interactions corporelles, j’ai donné (un peu) et je me suis rendue compte que ce n’était pas ma tasse de thé. Je ne blâme évidemment pas les gens dont c’est la priorité, dont ça fait partie des priorités, ou qui considèrent ça comme quelque chose d’intéressant… C’est juste que ce n’est pas pour moi, parce que mine de rien c’est prenant et que, pour être froide et tranchante (même si mon petit myocarde n’est absolument pas glacial) : le rapport qualité-prix n’est pas top en ce qui me concerne.

    Je préfère les ami-e-s aux amant-e-s pour le moment ! On verra dans 50 ans si j’ai changé d’avis, je vous tiendrai au courant sur mamieZelle.com.

    Qu’est-ce que tu en as à faire, ô madZ de mon coeur ? Toi, peut-être rien mais le monde entier me donne l’impression de se mêler de mes affaires. Parce que l’image que le monde entier me renvoie c’est souvent…

    L’amour est la seule vraie source de bonheur (et d’eau fraîche)

    Oui, seul l’amour donnera à votre existence son entièreté. Seul l’amour vous rendra sincèrement et complètement heureu-x-ses… Y a des petites couilles à côté mais si l’amour est là, ce sera bon parce que l’amour c’est beau, c’est vrai, c’est frais, c’est la vie !

    C’est pour ça que j’aime quand même Rebelle, même si c’est pas le film le plus féministe du siècle… Mérida est la seule princesse Disney à ne finir avec personne (enfin pour le moment : qui sait, dans le prochain âge noir de Disney, on aura peut-être une suite en DVD où Mérida épousera le fils du clan ennemi dans un remake niaiseux de Roméo et Juliette… tuez-moi si ça arrive).

    C’est pour ça que même si j’aime Scrubs de tout mon petit coeur (MÊME la neuvième saison), je ne supporte pas que tout le monde trouve l’âme soeur (même Kelso kiffe un peu sa femme… c’est dire). Y a pas une seule source de bonheur autre que la vie de couple façon image d’Épinal (à peine remise en question par les descriptions hardcore d’accouchements ou d’étalage de caca par la verdoyante progéniture). Certes, on nous en montre les difficultés avec humour et c’est cool, mais l’amour demeure THE source d’accomplissement, et ça me gonfle.

    On va me dire que « c’est ce que veut le public » : par exemple, une de mes héroïnes préférée du monde entier, Jo March, devait finir célibataire, n’en déplaise à son public qui voulait qu’elle finisse avec Laurie (alors qu’il était évident que Laurie et elle avaient une relation fraternelle). Du coup, l’auteur a fait un compromis : Jo ne finit pas avec Laurie, mais elle finit avec quelqu’un quand même. Une héroïne vieille fille, c’était trop triste, j’imagine…

    Si tu ne cherches pas l’amour, tu es une mauvaise personne…

    …du moins si tu es une femme.

    Sublimes Créatures (à ne pas confondre avec Créatures Célestes, excellent film de Peter Jackson qui change du Seigneur des Anneaux), un simili-Twilight relativement sous-estimé à mon sens car plutôt rigolo et pourvu d’un casting bien cool, inclut une méchante assez classe (jouée par Emma Thompson, une des actrices les plus géniales de la Terre).

    Elle commet l’erreur impardonnable de remettre le sacro-saint amour romantique hétérosexuel en question :

    « L’amour est un sortilège créé par les mortels pour donner aux femmes autre chose que le pouvoir »

    C’est quand même intéressant, profond, sauf que c’est décrédibilisé vu que c’est dit par une méchante caricaturale et castratrice.

    Enfin, c’est un exemple entre mille : quand une femme ne cherche pas l’amour, elle a très peu de chances d’être sympathique dans la fiction (y a des exceptions, bien sûr, mais là je me plains d’une tendance générale).

    Les célibataires font pitié

    Un truc que quelques personnes m’ont dit spontanément quand on en est arrivés à la question de ma vie de couple inexistante : « T’inquiète, tu trouveras ». Oh, comme cette phrase est bourrée de pitié jusqu’à la luette ! Ça semble une évidence : être seul-e signifie forcément « chercher quelqu’un ».

    L’image glorieuse de la célibataire c’est celle d’une femme ivre qui geint sur son lit en hurlant : ALL BY MYSELF ! Encore aujourd’hui, le nombre de séries/films à présenter le cliché du pot de glace de la brave célibataire dépressive est hallucinant.

    Idem, le coup de la célibataire qui va se « reprendre en main » et enchaîner pathétiquement les activités pour ne pas penser au fait qu’elle est seule, mais qui en fait est triste et pleure chaque nuit parce qu’elle est plus solitaire que le pin de Heinrich Heine (Ein Fichtenbaum steht einsam…)

    Beyoncé a beau glorifier les Single Ladies, tout le monde sait bien qu’elle est mariée — et ne vous fiez pas au titre, en vrai dans la chanson elle dit qu’elle a des mecs, single mes fesses oui !

    Le sexe est la seule source de vrai plaisir

    S’il n’y avait que l’amour…

    Non, non, quand tu n’aimes pas l’amour, tu dois aimer le sexe et si tu n’aimes pas le sexe c’est que tu n’as pas encore eu de bon sexe — c.f. l’histoire d’Eliott dans Scrubs, qui n’aime pas sexer parce qu’elle n’a pas eu d’orgasme… On aime forcément sexer quand on connaît l’orgasme ! Eh bien… non.

    Merci, je connais la machinerie mais pareil, le rapport qualité-prix ne m’intéresse pas. Pas envie de perdre du temps pour un truc qui en ce moment m’apportera pas la satisfaction ultime vantée par les magazines.

    Ma course au plaisir, perso, je la fais en voyant des ami-e-s, en regardant/lisant des trucs, en mangeant (oui la nourriture est un plaisir à part entière et pas une compensation du sexe : le pot de glace on l’aime quand on baisouille avec assiduité ou quand on fait une pause), ou en bossant sur des projets qui me tiennent à coeur. Je le redis, rien de définitif mais en ce moment, le sexe m’intéresse moins que les poissons qui mangent la peau morte des pieds.

    Alors quand je suis retombée sur ce documentaire traitant de la misère sexuelle des Japonais, j’ai eu un peu envie de hurler devant la manière dont l’abstinence était diabolisée ou dramatisée, avec la fin du style « ATTENTION, C’EST NOTRE AVENIR !! BAISEZ, MES AGNEAUX, SI VOUS NE VOULEZ PAS FINIR COMME LES JAPONAIS !! ».

    « C’est une phase, ça te passera »

    On peut ne pas être intéressé-e par le grand but de l’humanité, à savoir LE CUL ET L’AMOUR, mais c’est nécessairement temporaire. Un jour l’amour nous frappera de son tomahawk foudroyant, fendillera notre carapace, et alors ce sera le Nirvana ultime puisque notre vie tournera ensuite autour de ÇA.

    OUI mais… et si ça « venait » pas ?

    Alors on deviendra une méchante frigide du slibard et castratrice ! Y a pas beaucoup d’autre alternative.

    Ça peut ne pas sembler prioritaire vue les progrès qu’on a à faire en général dans les représentations des femmes dans les médias, mais plus de femmes célibataires intéressantes, heureuses, charismatiques, etc., ça me ferait bien plaisir.

    On en trouve, pour sûr (Miss Marple, Mary Poppins, Athéna et Artémis…), mais pas assez pour ne pas m’avoir formatée ! Je me rends compte, quand j’écris mes histoires, que j’ai tendance à caser tout le monde — et surtout les femmes — parce que c’est plus « intéressant ».

    Achevez-moi ! Je ne suis qu’un produit des happy ends niaises que j’ai ingérées en masse. Une indécrottable romantique qui crée n’importe quel couple dans ses fanfictions mais ne supporte pas que le reste du monde le fasse avec elle, parce que ça lui fout la pression."

  • Vivre son asexualité dans un monde hétéronormatif ?

     Source Being Asexual In A Heteronormative World http://www.sopeople.fr/actualites/vivre-son-asexualite-dans-un-monde-heteronormatif/

    "L'hétéronormativité part du principe que, dans notre culture, l'hétérosexualité est la norme et que tout individu qui en dévie - parce qu'il est homosexuel, asexuel, etc. - est mis, par définition, en minorité. Tous les jours, des personnes qui ne se sentent pas hétéronormatives sont contraintes de vivre dans une culture à laquelle ils n'appartiennent pas mais qui leur est aussi de plus en plus imposée. Croyez-en une asexuelle (une "as") : refuser de se conformer à l'hétéronormativité d'une société obnubilée par le sexe est un réel facteur d'isolation. A la télé ou au cinéma - et notamment dans les scènes très crues de la chaîne HBO ou les intrigues tournant exclusivement autour de la possibilité de sortir avec une personne du sexe opposé -, et même au supermarché, quand vous tombez sur la couverture de Cosmo annonçant fièrement "101 trucs pour combler votre homme sous la couette" ou de Sport Illustrated sur "les mannequins pour maillots de bains les plus sexy", le sexe est partout.

    Mais l'aliénation que nous éprouvons au contact de nos amis et de notre famille rivalise avec celle que véhiculent les médias. Même mes amis gays parlent de leurs relations sexuelles, et leur mur Facebook est plein d'images et de statuts en rapport avec le mariage, les fiançailles, les naissances et les premiers rendez-vous. Quand je sors avec des ami(e)s, il y en a toujours un(e) pour faire des remarques sur le charme des personnes que nous croisons dans la rue. Presque constamment, tous les jours, quelque chose me rappelle que je suis anormale, et que je n'ai pas ma place dans ce monde.

    Ceux pour qui la question de la normativité ne se pose pas auront peut-être du mal à comprendre cela. Ils ont une vie plus ou moins épanouie, et ils connaissent quelques personnes qui ne sont ni hétéro, ni sexuelles, ni cisexuelles, mais ils n'ont pas vraiment conscience de l'impact que cette situation a sur elles. Pour eux, ces personnes sont l'exception à la règle. D'ailleurs, ils ne voient même pas cela comme une règle mais comme quelque chose qui relève de la normalité. C'est la vie. C'est leur vie.

    A titre de comparaison, pensez à n'importe quel événement sportif d'envergure auquel vous ne participez pas : la Coupe du monde, Wimbledon ou les Jeux olympiques. Souvenez-vous du budget publicitaire qui lui est consacré - où que vous tourniez la tête, des magasins vous vendent des articles en rapport avec cette manifestation sportive, comme des T-shirts, des casquettes et des accessoires ridicules. Les supermarchés organisent des promotions sur cette thématique, et vous ne pouvez pas allumer la télé cinq minutes sans voir une pub mettant en scène un sportif de haut niveau, ou une quantité invraisemblable de bandes-annonces pour la compétition elle-même. Toutes les grandes enseignes s'y mettent, avec des affiches gigantesques pour des boissons énergisantes ou des chaussures de sport. Il est même impossible d'aller faire ses courses sans entendre des conversations sur le sujet, et vous devez faire attention de ne pas vous prendre un panneau représentant un sportif grandeur nature !

    Si vous travaillez dans un bureau, il y a toujours au moins une cagnotte, les gens n'arrêtent pas d'en parler, et votre collègue insupportable couvre son espace de travail de figurines et de fanions aux couleurs de son équipe préférée. Sans oublier la demi-douzaine de voisins qui proposent de regarder les matches à plusieurs, et un million d'annonces sur les réseaux sociaux qui soutiennent une équipe ou démolissent l'équipe adverse. La plupart des journaux et des magazines en font leurs choux gras, les athlètes font soudain l'objet de documentaires, et le line-up des talk shows n'est soudain composé que de sportifs de haut niveau.

    Je pense que vous voyez à présent ce dont je parle et, lors de la prochaine Coupe du monde ou des prochains Jeux, vous vous souviendrez probablement de l'agacement que ces manifestations vous inspirent, et combien vous aimeriez que les gens la ferment un peu, faute de quoi vous vous réfugierez dans un container insonorisé et sans lumière, rien que pour leur échapper. Voilà ce que c'est que de vivre dans une culture aliénante. Le pire, c'est qu'en tant qu'asexuelle, ceci ne m'arrive pas une fois par an, ou tous les quatre ans, mais tous... les... jours.

    Je n'en veux à personne de se conformer à l'idéal de la vie à deux. Je suis consciente des nécessités biologiques, et je sais que les raisons de ce phénomène hétéronormatif sont évidentes. Il est naturel qu'une espèce fasse tout ce qu'elle peut pour survivre et se reproduire. Dans le même temps, il est difficile pour ceux qui ne s'y conforment pas de vivre dans un monde qui leur est étranger. Surtout qu'il est impossible d'y échapper : je ne peux même pas rejoindre une communauté hippie, comme ce serait le cas faire si j'en avais marre du capitalisme, de la cupidité et des aliments transformés.

    Même si j'apporte un soutien inconditionnel à la communauté LGBTQ, aux transexuels et à leurs alliés, qui s'efforcent chaque jour de faire reconnaître leurs droits, le combat est quelque peu différent pour les asexuels (les "as"). Nous ne demandons pas la reconnaissance de nos droits civiques, mais qu'on nous accepte dans cet océan d'hétérosexualité.

    L'hétéronormativité nous est imposée chaque jour par la société, ce qui nous révolte en permanence, à l'intérieur et à l'extérieur, même si nous savons pertinemment que c'est un combat perdu d'avance. La société ne changera pas, et nous non plus. Nous ne pouvons cependant nous empêcher de lutter pour préserver notre individualité, de nous distancer de cette culture à laquelle nous n'appartenons pas, et de tenter de préserver notre propre identité.

    J'aimerais parfois être normale. Je ne supporte pas ce conflit, ce rappel permanent de ma "différence" (dans le meilleur des cas), ou de mon "anormalité" (dans le pire des cas). Il y a des jours, et même des périodes, où j'aimerais être hétérosexuelle, pour être comme les autres, cesser le combat, trouver ma place dans la société et ne plus avoir à me poser de questions. Mais ça ne dure jamais, parce que je sais que ce qui me dégoûterait encore plus serait de me conformer à ce que la société attend de moi."